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Présent en tribune depuis 1992, membre de la Brigade Vikings (1993-1996) puis du Malherbe Normandy Kop (depuis 96). Photographe du groupe depuis 2008.

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L'interdiction de stade

samedi, 20 octobre 2012 18:49 Publié dans Luttes et répression

La notion d'interdiction de stade est née simultanément en Angleterre et en Italie afin de lutter contre le fléau de l'hooliganisme. Une première loi est votée en novembre 1989 en Angleterre sous le nom de Football Spectators Act. Elle introduit la notion de "Banning order" que l'on peut traduire par interdiction de stade.  En Italie, la loi numéro 401 est votée le 13 décembre 1989 et elle permet d'interdire l'accès aux stades à des supporters violents. La loi italienne s'inscrit dans la mise en place d'un dispositif répressif en vue de l'organisation de la coupe du Monde en 1990.

En France, c´est à partir de 1993 et l'émotion suscitée par le lynchage de CRS par des supporters du PSG dans la tribune Boulogne en août 93 pour que les pouvoirs publics s'intéressent à la sécurité dans les stades. La ministre des sports, Michelle Alliot-Marie fait voter une loi le 6 décembre 1993 "relative à la sécurité des manifestations sportives". Un des articles de la loi créée la peine complémentaire "d'interdiction de pénétrer dans une ou plusieurs enceintes où se déroule une manifestation sportive pour une durée qui ne peut excéder cinq ans". Le principe de l'interdiction de stade est transposé en France. Cette interdiction est alors prononcée après un jugement.

En janvier 2006, est introduite dans la loi la notion d'interdiction administrative de stade (IAS), cette interdiction de 3 mois maximum est prononcée par le préfet envers un supporter en se fondant sur des faits attestant de la menace que l’intéressé représente pour l’ordre public. En cas de récidive, la sanction est portée à 6 mois. La loi LOPPSI 2 en 2011 aggrave ces sanctions : l'IAS passe à 6 mois maximum et 1 an en cas de récidive. En septembre 2007, un fichier national des interdits de stade (FNIS) est créé afin de répertorier les différentes interdictions (judiciaire et administrative).

Selon le jugement ou l'arrêté, la personne interdite de stade peut être obligée de pointer le jour des matchs (au commissariat ou dans une gendarmerie). Le non-respect de cette obligation peut entrainer des sanctions (amende ou prison).
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Le mouvement supporter à Bordeaux

vendredi, 19 octobre 2012 23:03 Publié dans Le mouvement ultra' en France

LES GIRONDINS DE BORDEAUX ET LE STADE LESCURE

Le club des Girondins de Bordeaux naît le 1er octobre 1881, mais la section football ne jouera pas ses premiers matchs avant 1920. Le Stade Lescure est le stade historique du club. D'une capacité initiale de 10.000 places, il sera agrandit par la mairie de Bordeaux dans l'espoir d'accueillir la coupe du Monde de football de 1938. La couverture du stade sera l'oeuvre d'un trio d'architectes franco-italiens (d'Helles, Jourde et Dabbeni) via des voutains à arrêtes apparentes reposant sur leur propre poids. Cette technique révolutionnaire pour l'époque permettra de ne disposer d'aucun piler au milieu des tribunes, assurant ainsi une vision parfaite pour les spectateurs. Du fait, le stade est ansi classé "monument historique".


LA NAISSANCE DES ULTRAMARINES

Le mouvement apparait à Bordeaux après la visite des supporters de la Juventus de Turin le 25 avril 1985. Plusieurs jeunes supporters des Girondins sont, ce soir là, fascinés par la ferveur dégagée par les Turinois. Ils commencent alors à s'intéresser à cette forme de supportérisme qui en plein essor de l'autre côté des Alpes. Le 5 août 1986, lors de la première journée de championnat contre le FC Metz, ces supporters posent une première bâche dans la partie haute du virage sud (latérale sud) : "Ultramarines". L'embryon du groupe compte sur une dizaine de personnes seulement. A la fin de la saison, ils décident d'officialiser l'existence en déposant les statuts auprès de la préfecture de Gironde sous le nom de Collectif Club Ultramarines. L'arrivée de cette forme de supportérisme se heurte rapidement à la personnalité haute en couleur du président du club, Claude Bez. Nous sommes alors dans l'après-Heysel et tout ceux qui utilisent des fumigènes et se montrent un peu trop démonstratifs dans un stade sont taxés de hooliganisme. Le président du club fait rapidement interdite la bâche du groupe ainsi que des drapeaux. Mais le groupe persévère et poursuit son implantation au sein de la tribune. ultramarines


UN NOUVEAU GROUPE : LES DEVILS

Durant la saison 1988/1989, plusieurs bâches apparaissent à côté de celle des Ultramarines. Pour la plupart, il s'agit de délires entre amis mais une se détache rapidement : "Blue Devils". Les personnes derrière cette bâche sont dans un mode plus festif que le reste des Ultramarines.  En désaccord avec le directoire du groupe, ils le quittent pour fonder leur propre groupe en 1990. La politique du club reste la même et les deux groupes ultras ont du mal à faire leur place à Bordeaux. A cela, s'ajoutent les déboires financiers du club : il est relégué administrativement en D2 à la fin de la saison 90/91. En deuxième division, les deux groupes restent présents et mettent l'ambiance à Lescure. Le club remonte immédiatement (en terminant champion de D2) et repart sur de nouvelles bases notamment ses couleurs : bordeaux et blanc. Les Ultramarines prennent alors le nom d'Ultras Bordeaux. De leur côté, les Blue Devils deviennent les Devils Bordeaux. devils


L'APPORT DU CVS

L'entente entre les deux groupes ultras du virage sud débouche sur la mise en place d'un collectif permanent : le Collectif Virage Sud (CVS) lors de la saison 1993/1994. Ce collectif permet le regroupement des sections des deux groupes (alors nombreuses), l'organisation commune des tifos et des déplacements. Il montre son utilité lors des épopées européennes des bordelais au milieu des années 90. Pourtant, à la fin des années 90, la première génération des Ultramarines se retire peu à peu, une nouvelle génération arrive lors de la saison 1998/1999. Cette génération relance le groupe avec l'appui des résultats sportifs du club (titre de champion de France).

En 2006, pour des raisons internes, les Devils se dissolvent. Le CVS n'ayant plus de raison d'être, il est dissous en novembre 2006. Les Ultramarines restent le seul groupe ultra à Bordeaux.

Le mouvement supporter à Toulon

vendredi, 19 octobre 2012 16:36 Publié dans Le mouvement ultra' en France

Le mouvement ultra apparait à Toulon en 1987 avec la création d'un premier groupe : les South Wolf. L'ambiance au stade Mayol est déjà festive dans la tribune populaire située derrière le but. En dessous du tableau d'affichage, quelques supporters décident d'enraciner le mouvement ultra en ramenant leur banderole, tambours et fumigènes. L'année suivante, un deuxième groupe est créé : les Rasta Bronx. Les ultras toulonnais entretiennent des relations tendues avec les autres ultras de la côte d'Azur notamment les marseillais et les niçois. Une entente se met en place avec les cannois. En 1990, un troisième groupe est créé : la Brigade azur et or.

A partir de la saison 1992/1993, les trois groupes plus la Vieille Garde (composée d'anciens South Wolf) se réunissent dans une structure commune (notamment pour l'organisation des déplacements). Le Sporting club Toulon connait de grosses difficultés financières en 1993 et il est rétrogradé en national en 1993. Avec cette descente forcée, tous les groupes toulonnais fusionnent en une seule identité : les Irréductibles. Ce groupe suit les multiples galères du SCT qui évolue entre la D2 et les divisions amateurs. En 1998, un second groupe est créé, les Fedelissimi.

Le mouvement supporter à Cannes

vendredi, 19 octobre 2012 13:53 Publié dans Le mouvement ultra' en France

Le mouvement apparait à Cannes au milieu des années 80. Une première bâche Ultras Cannes est posée lors de la saison 1985/1986 (précisément lors du match Cannes-Istres du 1er mars 1986) dans la tribune populaire nord ; le club joue alors en deuxième division. Cette tribune devient l'antre des supporters actifs de l'AS Cannes. Une autre, plus grande, y est parfois accolée : Commando Ultras Cannes. L'influence italienne se fait clairement ressentir. En 1987, les Ultras Cannes changent de nom pour devenir les Ghetto Sud. Ce nom ne dure qu'une saison et en 1988 apparaissent les Bad Boys Cannes (BBC). Ils sont le moteur de la populaire Nord et organisent les premiers tifos d'envergure (feuilles, voiles, etc...). Une poignée de membres des BBC quittent le groupe en 1990 pour fonder le Ghetto Rasta Cannes avec un côté politique revendiqué. Ces derniers se font aussi connaître dans la rubrique faits divers. Les deux groupes cannois développent des amitiés notamment avec le Wild Kaos de l'Atalanta de Bergame. Côté français, ils entretiennent de bonnes relations avec les supporters toulonnais.

Les deux groupes mettent fin à leurs activités après un match entre Cannes et Monaco se jouant à Nîmes en mai 1995.

Le mouvement renait de ses cendres à partir de septembre 1998 avec les Ultras Kaos Cannes (UKC)