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Le mouvement supporter à Paris

Publié dans Le mouvement ultra' en France

LE MONOPOLE DU PSG

Contrairement à la plupart des grandes villes européennes, Paris ne possède qu´un seul grand club parmi l´élite du football français : le Paris Saint-Germain. Il existe bien des clubs tels que le Paris FC, le Racing Club de France, Créteil, ou bien encore le Red Star, mais le mouvement supporter y reste embrillonaire.

L'Histoire du Paris Saint-Germain Football Club est intimement liée a celle du Parc des Princes. C'est dans cette enceinte que le club a écrit ses premieres pages d'histoire dans les annees 70, et c'est toujours le cas jusqu'à aujourd'hui. L'organisation de l'Euro 2016 pourrait cependant remettre en question cette affirmation.


LE KOP DE BOULOGNE - TRIBUNE HISTORIQUE

La première tribune à accueillir des supporters fervants et partisans du club est la fameuse Tribune K, un quart de virage adossé à la non moins reconnue Tribune Boulogne. A partir du 18 septembre 1976 en effet, le PSG tente de se trouver un public avec une carte "Jeune Supporter" à un tarif remarcablement bas : le Kop K est né.

Le Kop K migrera ensuite en tribune Boulogne, et créera le Kop of Boulogne (KOB) le 2 Août 1978, en hommage au Spion Kop des fans de Liverpool. Les fans parisiens se rappeleront au bon souvenir de la communion avec ceux-ci lors de leur venue en 1996-97, en demi-finale de la Coupe des Coupes.

Le KOB est une tribune qui mélangea 3 influences principales de supportéisme, la France, l´Angleterre et l´Italie. La chorégraphie effectée par le Kop en 2003-04 face à Marseille en est une belle illustration (voire la photo ci-contre "Trois styles qui font notre force").

Le modèle français fait référence à une tribune historiquement penchée vers des valeurs plutôt de droite, telles que le nationalisme, l´amour de la patrie et la fierté d´être français. Le modèle anglais y a importé ses hooligans et ses casuals, surtout pendant les années 80-90. Pas mal de violence aux alentours du Parc contre les supporters adverses et en déplacement, mais également ces fameuses descentes d´escaliers du haut vers le bas de Boulogne Rouge au début des années 90. Enfin, les nombreux groupes ultras qu´ont porté la tribune - notamment les Boulogne Boys - lui ont apporté son tifo soutenu dans le mythique bloc Boulogne Bleu B3. Le bloc B2, très actif durant les années 90, restera plus en retrait pendant les années 2000 (Gavroches Paris, Rangers Paris), la faute sûrement à un renouvellement générationnel moins fort que chez les Boys. Le bloc B1, bien qu´occupé par des miriades de groupes successifs, sera la plupart du temps clairsemé voire vide.

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Le Kop lors du match contre Marseille en 2003-04


LE VIRAGE AUTEUIL - LA NOUVELLE VAGUE ULTRA

 Toujours au début des années 90 - en 1991 précisemment - se crée le Virage Auteuil en tribune bleue avec l´arrivée des Supras. Les Lutèce Falco arriveront de la tribune K quelques mois plus tard. C´est une nouveauté au Parc, la tribune Boulogne étant jusqu´alors seule et contre tous dans le Parc à supporter le Paris SG !! C´est sûrement pour cela que la devise du KOB sera "Beaucoup d´ennemis mais beaucoup d´honneur", en référence aux nombreux combats que la tribune devra mener dans son propre stade pour se faire respecter.

Auteuil Rouge commence à s´animer à partir de 1993 avec l´arrivée des Dragons et des Tigris Mystic. Les Dragons rentreront par la suite chez les Tigris pour ne former qu´un groupe unique en Auteuil rouge. Beaucoup considereront les TM93 comme l´origine de l´essort du Virage Auteuil et du mouvement ultra´ sur Paris de 1998 à 2006 notamment.

Le Virage Auteuil, contrairement au Kop de Boulogne est essentiellement influencé par la culture ultra´ et son tifo. Mis à part les Karsud situés au centre de la tribune bleue entre les Lutèce et les Supras, tous les groupes sont concernés, mêmes les plus officieux tels que les Kriek Paris ou bien encore les Section Amok. Cependant, alors que le Kop de Boulogne peut se targuer d´une identité unique dite du "Kop", l´unité du Virage Auteuil ne sera jamais vraiment effective, la faute sûrement à des problèmes d´égos des groupes composant la tribune.

A partir de 2002, la tribune G jouxtant la tribune Auteuil, jusqu´ici réservée aux envois d´invitations pour les banlieues, est enfin ouverte aux abonnements. Le Virage Auteuil est en effet depuis pres de 4 ans 100% abonné, et beaucoup de personnes sont sur liste d´attente. C´est donc l´occasion pour de nombreux fans parisiens de se rendre dans la partie du stade qu´ils affectionnent le plus, pour un prix encore raisonnable. La campagne d´abonnement est un succès et dans la foulée apparaissent les Authentiks. Le club, dans un premier temps recalcitrant d´avoir un groupe ultra´dans cette tribune se résout à autoriser son bachage au bout de quelques mois. L´amitié avec le Virage Auteuil - notamment les Supras - est totale, le groupe se revendiquant comme un prologongement de la tribune, et une sorte de "centre de formation" d´ultras pour le virage. La belle histoire continuera jusqu´à coloniser toute la tribune G bleue, et former le groupe le plus dynamique du Parc à sa dissolution par le gouvernement en 2010, suite à l´affaire Yann Laurence.

Il est à noter que ce n´est pas le seul groupe à apparaitre en tribune G pendant ces années, puisqu´en G rouge, les Puissance Paris feront de même avec un résultat moins éclatant mais plus que satisfaisant.

Enfin, la tribune K voit apparaitre en 2006 la Brigade Paris en tribune bleue. A l´image des Puissance Paris, ceux-ci rencontrent un succès tout à fait satisfaisant, tout en se rapprochant de la tribune Boulogne.


AMITIES ET ENNEMIS

Il n´est un secret pour personnes que le rival parisien est marseillais. Au dela de ce club, les rivalités étaient affirmées avec Bordeaux (Boulogne Boys - Ultramarines), Nice (Tigris+KOB - Brigade Sud), Lyon, Saint-Etienne (KOB - Magic Fans), Montpellier, Metz (Karsud+KOB - Génération Grenat) et Nantes (Lutèce Falco - Brigade Loire).

Pour ce qui est des amitiés en France, on peut noter les toulousains (KOB - Viola Front) et les toulonnais (Tigris - Irréductibles Toulon). A l´étranger, quelques contacts avancés du KOB avec les ultras de l´Hellas Verona, des Supras Auteuil avec la Wilde Horde de Cologne et de la tifoseria parisienne avec les fans du Celtic Glasgow de manière générale.


THIS IS THE END...

C´est par ces mots que les Lutèce Falco annonceront la fin du mouvement ultra´à Paris en 2010. En effet, au fur et à mesure que le Virage Auteuil et sa tribune G prenait de l´ampleur, les tensions avec le Kop Of Boulogne allaient grandissant. Les premiers incidents commencent à Auxerre en fin de saison 2002-2003, puis au Stade de France en finale de la Coupe de France quelques semaines plus tard. Le grand frère Boulogne reproche à Auteuil son insolence tels que par exemple les messages des Tigris "L´avenir est à nous" ou bien "Une seule tête de mort Mystic", et Auteuil le racisme de Boulogne. De 2003 à 2010, de nombreuses bagarres éclatent entre une partie des supporters des 2 tribunes, alternant les periodes de "paix" et de tensions.

Petit à petit, le mouvement ultra´parisien recule et s´enlise dans une guerre d´autodestruction sans fin, s´attirant dans le même temps les foudres du gouvernement. Les Tigris s´auto dissouent en juillet 2006, après une rixe contre Boulogne dans une station service. Les Supras et les Authentiks seront dissous en 2010, suite à la mort de Yann Laurence.

 Les Boulogne Boys seront eux dissous suite à leur banderole humouristique sur les chtis au Stade de France : "Pédophiles , chomeurs , consanguins , bienvenue chez les ch'tis"

Le mouvement ultra parisien est pour le moment en Stand By en raison des consequences du plan Leproux et de la répression disproportionnée des autorités depuis 2010. La Charte 12 instaurée par le Paris Saint-Germain au Parc des Princes empêche tout regroupement de supporters en tribune superieur à 50 personnes. Un veritable réglement interieur totalitaire est instauré, niant les droits fondamentaux des supporters.

Pour ne rien arranger, le club impose à ses "supporters" l'aléatoire des abonnements entre les tribunes Boulogne et Auteuil, ce qui pose de graves problèmes de regroupements pour des personnes habituées à un certain "territoire".