Le mouvement supporter à Nice
vendredi, 26 octobre 2012 20:37 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceAlors que l'OGC Nice joue en D2 (saison 84/85), plusieurs petits groupes de supporters se démarquent en haut de la tribune Sud du stade du Ray par leur enthousiasme. Les journaux locaux parle du kop sud. Quelques supporters niçois profitent de la proximité géographique avec l'Italie pour aller voir des matchs du calcio; beaucoup sont fans du Torino et découvrent le phénomène ultra. Le club remonte la saison suivante en D1. Les petits groupes se rassemblent à la fin du mois de septembre et après un match contre Rennes, ils décident de former un groupe ultra : la Brigade Sud Nice. Le groupe prend de l'ampleur dans la tribune et en devient le moteur. Au mois de décembre, lors de la réception du Havre, la première bâche est posée. Les premiers fumigènes piqués dans les magasins spécialisés font leur apparition. Le groupe est de plus en plus considéré et le club des supporters (CDS) l'invite à une réunion et il obtient des tambours et un petit local sous la tribune pour stocker le matériel. Lors du déplacement à Marseille (saison 86/87), les leaders niçois entament une discussion après le match avec le président des Ultras Marseille. Ce dernier a déjà de l'expérience et conseille les Niçois pour la fabrication de leur première écharpe. La présence de plusieurs clubs de la Côte d'Azur en D1 permet des déplacements fréquents. Les premières inimitiés font leur apparition avec Toulon, Monaco, Marseille et Cannes (seulement à partir de 1988 et après une banderole injurieuse de la part des Cannois). Lors d'un match amical entre Nice et Pise, les ultras niçois font la connaissance avec des ultras pisans. Quelques semaines plus tard, ils sont invités par les Pisans pour assister au derby Pise-Florence ; une amitié naît avec la BSN. |
Lors du derby contre Toulon en février 1989, la BSN sort une banderole : "Toulon, 13 morts : merci l'immeuble" en référence à l'effondrement d'un immeuble à Toulon deux jours auparavant. La banderole fait scandale d'autant plus que le groupe n'a pas entendu qu'une minute de silence se déroulait et qu'il continuait à chanter ! Les médias s'emparent de l'affaire pour stigmatiser le groupe. Ce dernier se défend comme il peut et rappelle qu'en Italie, ce genre de message est courant et qu'il ne s'adresse qu'aux ultras et non aux familles victimes de la catastrophe. Mais cette histoire, combinée avec des incidents avant certains matchs, éloigne certains supporters du groupe. Lors de la saison 89/90, les effectifs du groupe continue de baisser et le club ne se sauve en D1 qu'à la faveur des barrages contre Strasbourg. Mais la saison suivante, le club connait des difficultés financières et malgré son maintien au niveau sportif, le club est relégué en D2 par la DNCG. La BSN subit cette descente et lors d'une réunion, décide de tourner une page en changeant de nom : Eagles power. Des anciens de la BSN fondent aussi leur propre groupe mais ces derniers ne durent pas longtemps. Les affluences au stade du Ray ne sont pas importantes, la tribune Sud n'est que rarement pleine et dans ce relatif anonymat, au cours de la saison 91/92, le regroupe reprend son nom d'origine. Le club reste en D2 jusqu'en 1994. Lors de la saison 93/94, lors du match à Gueugnon, des Niçois résidant en région parisienne posent pour la première fois la bâche de la BSN Parigi, c'est la première section du groupe.
L'OGC Nice rejoint la D1 lors de la saison 94/95, un filet est installé devant la populaire Sud. Bien que gênant au premier abord, il montre son utilité lors des buts. C'est aussi lors de cette saison que le capo emblématique est placé en garde à vue à l'issu du derby contre Monaco en février 1995. Le motif est incitation à la violence car il a lancé au méga "l'arbitre, enculé" ! La répression s'abat de plus en plus sur des membres du groupe. Le club redescend en D2 en 1997 malgré une victoire en coupe de France. Après cette victoire, quelques BSN fondent leur propre groupe, la Secioun Nissarda et se placent en Seconde Nord pour tenter de l'animer. Bien qu'en D2, la BSN goûte pour la première fois aux déplacements européens notamment à Prague. Le club connait de plus en plus de difficultés et la BSN, après longtemps avoir soutenu les dirigeants, demandent des comptes. Lors de la saion 99/00, le groupe fait pour la première fois grève lors de la réception de Châteauroux avec seulement deux banderoles en populaire Sud : "honorez les couleurs que vous portez" et "pour qui vous nous prenez ?". Les relations se tendent de plus en plus avec les dirigeants italiens du club. Lors de la saison 2001/2002, la BSN cesse d'encourager. La décision ne fait pas l'unanimité et certains membres décident de poursuivre les encouragements. Ils se regroupent dans un coin de la populaire Sud sous le nom d'Armada Rumpetata Nissa. Mais la cohabitation entre les deux groupes ne se fait pas et en octobre 2001, le groupe migre en seconde Nord et rejoint la Secioun Nissarda. Cette dernière retourne en populaire Sud lors de la saison 2002/2003 lors de la remontée de l'OGCN en D1.
Communiqué du collectif SOS Ligue 2 du 24 octobre 2012
Signez la pétition : www.sosligue2.com
email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
page facebook : https://www.facebook.com/sosligue2
Les médias ultras en France
dimanche, 21 octobre 2012 19:05 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceLES PREMIERS MAGS
En avril 1990, un ultra marseillais lance un premier fanzine dédié au mouvement ultra en France : Ultramag. Il comportait une vingtaine de page en noir et blanc tapé à la machine. Il était réalisé en collaboration avec les quelques groupes français qui existaient alors. On pouvait aussi y lire des compte-rendus rédigés par les membres des noyaux des groupes respectifs, des dossiers, des photos, des gadgets et une rubrique "petites annonces". Le fanzine s'arrête après 10 numéros en mai 1992.
En août 1992, le numéro 0 d'un tout nouveau journal est distribué dans plusieurs tribunes françaises : Sup Mag. Lancé par des Parisiens, ce journal se veut professionnel : les pages sont en couleur, la mise en page est soignée. Comme pour Ultramag, l'interactivité est de mise, le journal se taille un réseau d'interlocuteurs dans les différentes tribunes. On y retrouve aussi une rubrique "petites annonces", des focus sur certains matchs, des infos sur l'étranger. Sa parution est mensuelle avec en fin de saison un "best-of" où chaque groupe rédige un résumé de la saison écoulée. Ce journal se veut l'équivalent de Supertifo (journal italien créé en 1985). Très rapidement, le journal est débordé : certains compte-rendus sont fantaisistes, les deux rédacteurs principaux sont accusés d'être pro-parisien. Un recentrage a lieu et ce sont des journalistes ou des pigistes du journal qui réalisent désormais les compte-rendus. Malgré les bonnes volontés de la rédaction, le journal est la cible de nombreuses critiques. Certains groupes, dont plusieurs de Marseille notamment, décident de ne plus collaborer avec Sup Mag. Le dernier numéro paraît en novembre 1995. |
L'ABANDON PROGRESSIF DU SUPPORT PAPIER ET L'ESSORT D'INTERNET
Après la disparition de Sup Mag, le mouvement ultra français est privé de média propre. Mais le développement de l'Internet change la donne. Un premier site est ouvert 1999 sous le nom d'Ultra connection. Il rassemble les premiers ultras sachant utiliser l'outil forum internet. On y trouve les traditionnels compte-rendus agrémentés de photos (avec le développement des appareils photos numériques) mais aussi des sujets plus futiles. Avec ce nouveau média, l'interactivité est directe et on assiste aux premières engueulades et autres prises de tête propres aux forums internet. Au fil du temps, certaines discussions s'enveniment et la modération fait parfois défaut. C'est pour cela que quelques forumeurs quittent Ultra Connection en juin 2002 pour créer mouvement-ultra. Quelques mois auparavant, un nouveau fanzine refait surface : le 12ème homme. Comme Sup Mag, il est mensuel et fait la part belle aux compte-rendus. Mais son existence ne dépasse guère les deux ans et le dernier numéro sort en mars 2004. Après aussi deux ans d'existence, le forum mouvement-ultra évolue, il se double d'un site internet qui permet notamment l'hébergement de photos. Ce système perdure jusqu'en 2007. En 2004, un autre forum ouvre : Original Ultras. En plus de parler du mouvement ultra, il possède une section hools/casual. Il se double aussi d'un site internet jusqu'en 2006.
Après l'arrêt du 12ième homme, plusieurs expériences sont tentées pour faire vivre un journal/fanzine papier. La première expérience est Génération Ultra à partir de février 2005. Il est bimensuel mais s'arrête au bout de 13 numéros en 2009. La deuxième s'intitule Le monde des Tribunes - Culture Tribunes. Le premier numéro sort en avril 2006 sous le nom de "Le monde des tribunes". Il est distribué en kiosque et par abonnement. Certains groupes le diffusent sur leurs tables de vente. Mais un quotidien du soir ayant un nom similaire demande à ce que le nom soit changé. Le fanzine devient "Culture tribunes". L'expérience papier prend fin en janvier 2008 car les coûts de production sont trop importants pour une petite équipe de passionnés. Une version en ligne tente de poursuivre l'aventure à partir d'août 2008 mais elle s'arrête après quelques mois. Cette nouvelle expérience ratée confirme une fois de plus la difficulté pour le mouvement ultra' français de disposer d'un support papier capable de promouvoir son identité et ses valeurs. De nos jours, on peut cependant signaler le très bon magazine footbalistique So Foot, qui a pris un certain essort ces dernières années, et dont certains dossiers sur les tribunes sont plutôt intéressants et bien informés. |
Mouvement-ultra revient aux fondamentaux en abandonnant la partie site en 2007. Au lieu d'être hébergé par un système indépendant, l'équipe choisit un hébergeur pro de forum. Mais en janvier 2010, une faille permet un nouveau piratage du forum (le 3ème depuis 2002). Le forum est transféré sur une autre plate-forme d'hébergement de forums.
Le 31/08/2012, un nouveau site voit le jour.
La notion d'interdiction de stade est née simultanément en Angleterre et en Italie afin de lutter contre le fléau de l'hooliganisme. Une première loi est votée en novembre 1989 en Angleterre sous le nom de Football Spectators Act. Elle introduit la notion de "Banning order" que l'on peut traduire par interdiction de stade. En Italie, la loi numéro 401 est votée le 13 décembre 1989 et elle permet d'interdire l'accès aux stades à des supporters violents. La loi italienne s'inscrit dans la mise en place d'un dispositif répressif en vue de l'organisation de la coupe du Monde en 1990.
En France, c´est à partir de 1993 et l'émotion suscitée par le lynchage de CRS par des supporters du PSG dans la tribune Boulogne en août 93 pour que les pouvoirs publics s'intéressent à la sécurité dans les stades. La ministre des sports, Michelle Alliot-Marie fait voter une loi le 6 décembre 1993 "relative à la sécurité des manifestations sportives". Un des articles de la loi créée la peine complémentaire "d'interdiction de pénétrer dans une ou plusieurs enceintes où se déroule une manifestation sportive pour une durée qui ne peut excéder cinq ans". Le principe de l'interdiction de stade est transposé en France. Cette interdiction est alors prononcée après un jugement.
En janvier 2006, est introduite dans la loi la notion d'interdiction administrative de stade (IAS), cette interdiction de 3 mois maximum est prononcée par le préfet envers un supporter en se fondant sur des faits attestant de la menace que l’intéressé représente pour l’ordre public. En cas de récidive, la sanction est portée à 6 mois. La loi LOPPSI 2 en 2011 aggrave ces sanctions : l'IAS passe à 6 mois maximum et 1 an en cas de récidive. En septembre 2007, un fichier national des interdits de stade (FNIS) est créé afin de répertorier les différentes interdictions (judiciaire et administrative).
Le mouvement supporter à Bordeaux
vendredi, 19 octobre 2012 23:03 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceLES GIRONDINS DE BORDEAUX ET LE STADE LESCURE
Le club des Girondins de Bordeaux naît le 1er octobre 1881, mais la section football ne jouera pas ses premiers matchs avant 1920. Le Stade Lescure est le stade historique du club. D'une capacité initiale de 10.000 places, il sera agrandit par la mairie de Bordeaux dans l'espoir d'accueillir la coupe du Monde de football de 1938. La couverture du stade sera l'oeuvre d'un trio d'architectes franco-italiens (d'Helles, Jourde et Dabbeni) via des voutains à arrêtes apparentes reposant sur leur propre poids. Cette technique révolutionnaire pour l'époque permettra de ne disposer d'aucun piler au milieu des tribunes, assurant ainsi une vision parfaite pour les spectateurs. Du fait, le stade est ansi classé "monument historique".
LA NAISSANCE DES ULTRAMARINES
Le mouvement apparait à Bordeaux après la visite des supporters de la Juventus de Turin le 25 avril 1985. Plusieurs jeunes supporters des Girondins sont, ce soir là, fascinés par la ferveur dégagée par les Turinois. Ils commencent alors à s'intéresser à cette forme de supportérisme qui en plein essor de l'autre côté des Alpes. Le 5 août 1986, lors de la première journée de championnat contre le FC Metz, ces supporters posent une première bâche dans la partie haute du virage sud (latérale sud) : "Ultramarines". L'embryon du groupe compte sur une dizaine de personnes seulement. A la fin de la saison, ils décident d'officialiser l'existence en déposant les statuts auprès de la préfecture de Gironde sous le nom de Collectif Club Ultramarines. L'arrivée de cette forme de supportérisme se heurte rapidement à la personnalité haute en couleur du président du club, Claude Bez. Nous sommes alors dans l'après-Heysel et tout ceux qui utilisent des fumigènes et se montrent un peu trop démonstratifs dans un stade sont taxés de hooliganisme. Le président du club fait rapidement interdite la bâche du groupe ainsi que des drapeaux. Mais le groupe persévère et poursuit son implantation au sein de la tribune.
UN NOUVEAU GROUPE : LES DEVILS
Durant la saison 1988/1989, plusieurs bâches apparaissent à côté de celle des Ultramarines. Pour la plupart, il s'agit de délires entre amis mais une se détache rapidement : "Blue Devils". Les personnes derrière cette bâche sont dans un mode plus festif que le reste des Ultramarines. En désaccord avec le directoire du groupe, ils le quittent pour fonder leur propre groupe en 1990. La politique du club reste la même et les deux groupes ultras ont du mal à faire leur place à Bordeaux. A cela, s'ajoutent les déboires financiers du club : il est relégué administrativement en D2 à la fin de la saison 90/91. En deuxième division, les deux groupes restent présents et mettent l'ambiance à Lescure. Le club remonte immédiatement (en terminant champion de D2) et repart sur de nouvelles bases notamment ses couleurs : bordeaux et blanc. Les Ultramarines prennent alors le nom d'Ultras Bordeaux. De leur côté, les Blue Devils deviennent les Devils Bordeaux.
L'APPORT DU CVS
L'entente entre les deux groupes ultras du virage sud débouche sur la mise en place d'un collectif permanent : le Collectif Virage Sud (CVS) lors de la saison 1993/1994. Ce collectif permet le regroupement des sections des deux groupes (alors nombreuses), l'organisation commune des tifos et des déplacements. Il montre son utilité lors des épopées européennes des bordelais au milieu des années 90. Pourtant, à la fin des années 90, la première génération des Ultramarines se retire peu à peu, une nouvelle génération arrive lors de la saison 1998/1999. Cette génération relance le groupe avec l'appui des résultats sportifs du club (titre de champion de France).
En 2006, pour des raisons internes, les Devils se dissolvent. Le CVS n'ayant plus de raison d'être, il est dissous en novembre 2006. Les Ultramarines restent le seul groupe ultra à Bordeaux.
Le mouvement supporter à Toulon
vendredi, 19 octobre 2012 16:36 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceLe mouvement ultra apparait à Toulon en 1987 avec la création d'un premier groupe : les South Wolf. L'ambiance au stade Mayol est déjà festive dans la tribune populaire située derrière le but. En dessous du tableau d'affichage, quelques supporters décident d'enraciner le mouvement ultra en ramenant leur banderole, tambours et fumigènes. L'année suivante, un deuxième groupe est créé : les Rasta Bronx. Les ultras toulonnais entretiennent des relations tendues avec les autres ultras de la côte d'Azur notamment les marseillais et les niçois. Une entente se met en place avec les cannois. En 1990, un troisième groupe est créé : la Brigade azur et or.
A partir de la saison 1992/1993, les trois groupes plus la Vieille Garde (composée d'anciens South Wolf) se réunissent dans une structure commune (notamment pour l'organisation des déplacements). Le Sporting club Toulon connait de grosses difficultés financières en 1993 et il est rétrogradé en national en 1993. Avec cette descente forcée, tous les groupes toulonnais fusionnent en une seule identité : les Irréductibles. Ce groupe suit les multiples galères du SCT qui évolue entre la D2 et les divisions amateurs. En 1998, un second groupe est créé, les Fedelissimi.
Le mouvement supporter à Cannes
vendredi, 19 octobre 2012 13:53 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceLe mouvement apparait à Cannes au milieu des années 80. Une première bâche Ultras Cannes est posée lors de la saison 1985/1986 (précisément lors du match Cannes-Istres du 1er mars 1986) dans la tribune populaire nord ; le club joue alors en deuxième division. Cette tribune devient l'antre des supporters actifs de l'AS Cannes. Une autre, plus grande, y est parfois accolée : Commando Ultras Cannes. L'influence italienne se fait clairement ressentir. En 1987, les Ultras Cannes changent de nom pour devenir les Ghetto Sud. Ce nom ne dure qu'une saison et en 1988 apparaissent les Bad Boys Cannes (BBC). Ils sont le moteur de la populaire Nord et organisent les premiers tifos d'envergure (feuilles, voiles, etc...). Une poignée de membres des BBC quittent le groupe en 1990 pour fonder le Ghetto Rasta Cannes avec un côté politique revendiqué. Ces derniers se font aussi connaître dans la rubrique faits divers. Les deux groupes cannois développent des amitiés notamment avec le Wild Kaos de l'Atalanta de Bergame. Côté français, ils entretiennent de bonnes relations avec les supporters toulonnais.
Les deux groupes mettent fin à leurs activités après un match entre Cannes et Monaco se jouant à Nîmes en mai 1995.
Le mouvement renait de ses cendres à partir de septembre 1998 avec les Ultras Kaos Cannes (UKC)