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Communiqué des Ultramarines du 19/02/2012

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COMMUNIQUE - ULTRAMARINES BORDEAUX 1987
BORDEAUX / LYON 19/02/2012
Ce 19 février 2012 fera date, dans l'histoire de notre Virage et de notre groupe, de triste manière. En effet, pour la première fois, notre tifo, pour lequel nombreux de nos membres ont travaillé d'arrache pied, a été annulé par une décision préfectorale mercredi soir. L'ULTRAMARINES, depuis 25 ans, organise ces magnifiques animations pour accueillir notre équipe. Ces spectacles qui ont fait notre réputation artistique dans l'Europe entière, dont l'image fut parfois utilisée pour des campagnes d'abonnement du club, nous sont aujourd'hui purement et simplement interdits. Les raisons évoquées sont des raisons de sécurité. Les fumigènes pouvant enflammer les supports que nous utilisons pour les tifos. On nous demande d'ignifuger nos supports, ce qui est impossible car hors de prix. Le club nous a aimablement proposé de prendre à sa charge ces frais supplémentaires, soucieux de rester indépendants financièrement, nous avons catégoriquement refusés. Aujourd'hui, notre savoir-faire prouvé depuis 25 ans, est remis en cause. Depuis 25 ans, des tifos animent régulièrement notre virage, depuis 25 ans des fumigènes sont utilisés. JAMAIS, le moindre blessé ne fut à déplorer.
JAMAIS un fumigène ne fut jeté sur la pelouse. Rien ne justifie l’interdiction de nos animations. Les spectacles sont pour notre groupe d'une infinie importance. Grâce à eux, nous démontrons nos qualités de travail, notre organisation, nous stimulons nos jeunes, nous les faisons travailler pour la gloire de notre club, de notre ville, de notre région. Les tifos sont ce qui nous différencie des supporters lambda, ils font la fierté du mouvement ultras et sa particularité.

SANS LES TIFOS, NOUS NE SOMMES PLUS DES ULTRAS.

Les pouvoirs publics, depuis 1994 et la mise en place de la loi ALLIOT-MARIE font la guerre aux fumigènes mais jamais ne nous ont interdit de tifos. Cette loi qui fait suite aux incidents de PSG-CAEN où des CRS furent passés à tabac, restreint peu à peu nos libertés, aseptise les tribunes, interdit, souvent de façon aveugle, de jeunes passionnés. Si les événements de 94 justifiaient une réponse politique, l'application de cette loi est bien souvent arbitraire et contre-productive. Depuis 94, l'ULTRAMARINES ne gère pas les fumigènes, ils sont pourtant toujours présents comme ils le sont depuis le début des années 80, voir même avant. Nous avons bien proposé aux institutions un compromis. Nous leur avons soumis l'idée d'encadrer cela pour satisfaire leur soucis de sécurité, pour éviter des interdictions de stade. Toutes nos initiatives ont toujours été refusées. Depuis toutes ces années, et contre notre volonté, nous canalisons malgré tout cela. Contre notre volonté car si l'existence de la loi n'est pas contestable, son application aveugle et son bien-fondé peuvent l'être. C'est notre droit de citoyen. Nous canalisons, nous sensibilisons aux risques judiciaires, nous expliquons que notre club est lourdement pénalisé. Bref nous jugulons ce phénomène qui existe pratiquement depuis que les tribunes populaires existent.

Aujourd'hui, on nous oblige par l'interdiction des tifos à en faire encore plus... Mais que pouvons nous faire de plus? Livrer à la justice les personnes bravant la loi en leur âme et conscience? Leur balancer nos frères de tribunes? Arriver à faire ce qu'une armée de policiers et de caméras n'arrivent pas à faire? Cela est pour nous inconcevable. Nous étions prêts à faire de la prévention, de la sensibilisation. Maintenant devant tant de dédain et de restrictions arbitraires de nos activités fondamentales , nous n'avons qu'une envie, c'est de ne rien faire. A quoi bon? Si on nous enlève les tifos, on nous enlève tout, notre passion, notre moyen d'expression artistique.

Ce soir, l'ULTRAMARINES ne sera pas officiellement présente et ne fera aucune prévention. Aucune bâche, ni drapeaux, ni table de vente, seulement la sono et nos chants pour pousser notre équipe lors de ce match crucial pour la suite de la saison. Notre club n'est en rien responsable de la situation, notre équipe a besoin de nous pour gagner. Rien d'autre car encore une fois, si on nous interdit de tifos, on interdit purement et simplement l'activité de notre millier de membres et de ses trois milles sympathisants.

Parallèlement à cela, et soucieux d'améliorer rapidement la situation pour que nos magnifiques spectacles reviennent illuminer l'entrée de nos joueurs, nous demandons le plus vite possible à rencontrer le préfet, nouvellement installé, qui manifestement n'a pas de nous l'image que nos 25 ans d'histoire et de soutien sans faille à notre club méritent. Et rassurez-vous, bien que l'avenir et sa répression aveugle et abusive nous inquiète profondément, l'ULTRAMARINES sera éternel. Notre passion des girondins, l'amour de notre groupe et de notre tribune que certains ressentent depuis des décennies, ne peut s'interdire.


ULTRAMARINES BORDEAUX
TOUJOURS PRESENTS CONTRE VENTS ET MAREES
Dernière modification le mardi, 25 septembre 2012 19:05