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Les nouvelles apparues dans la presse.

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Communiqués (636)

Vous trouverez dans cette rubrique tout les communiqués des groupes ultras français, voire de l'étranger, qui nous sont envoyés, ou que notre équipe a pu récupérer sur le forum.

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Excellente fiction parue sur RUE89

Pierre Barthélemy – Blogueur

 


ImprimerQu’on se le dise, le nouveau règlement du Parc des Princes, qu’on a découvert dimanche, n’a que peu changé depuis 2008. De surcroît, entre la lettre du texte et sa mise en œuvre, il semble encore y avoir un monde.

Toutefois, le fait que les abonnés doivent désormais signer expressément ce règlement qui, au sens propre, a de quoi interroger, n’est peut-être pas si anodin. Interdiction de fumer ; de se tenir debout ; d’utiliser dans l’espace public – notamment sur les réseaux sociaux – les photos, sons et vidéos pris dans l’enceinte.

C’est avec cynisme mais néanmoins une certaine crainte de naviguer près de la réalité que nous avons imaginé une discussion fictive entre Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du club, et Jean-Philippe d’Hallivillée, responsable de la sécurité.


Le Parc des Princes lors de PSG-Lens le 8 janvier 2011 (Jacques Demarthon/AFP)

Jean-Claude Blanc : « Avec la menace du fair-play financier qui plane au-dessus de notre proche avenir, il va falloir trouver un moyen d’augmenter nos recettes. Sans un nouveau stade équipé de lucratives loges, nous avons un sacré handicap. Verrais-tu des solutions, Jean-Philippe ?

– On pourrait déjà commencer par augmenter significativement le prix des abonnements et des places. Maintenant qu’on s’est débarrassé du contre-pouvoir des ultras, on a les mains libres. Surtout que notre recrutement galactique rend nos clients aussi dociles qu’une horde d’éléphanteaux perfusés au GHB.

– C’est vrai que nous devons une fière chandelle à tes prédécesseurs et toi. Laisser pourrir une situation connue depuis vingt ans entre quelques centaines d’individus violents et haineux pour justifier la fin des associations de supporters est digne de notre modèle, Nicolas Machiavel.

– Tu penses bien, cher Jean-Claude, qu’avec notre arsenal de caméras et les forces de l’ordre présentes en masse, nous connaissions l’identité de chacun des fauteurs de trouble. Mais l’opportunité était trop belle de stigmatiser et de remplacer les ultras et les milliers de supporters inconditionnels des virages par une clientèle plus aisée à apprivoiser. Pour la première fois, en 2012, nous avons pu faire exploser le prix des billets sans la moindre contestation.

– C’est vrai qu’ils n’étaient pas irréprochables ces ultras, mais on décuple leur responsabilité fallacieusement et on tait hypocritement la nôtre. Tu n’as pas peur qu’ils reviennent et fassent entendre raison à nos nouveaux spectateurs ?

– Pour prévenir un tel risque, je te propose d’augmenter encore les tarifs, de modifier les conditions d’abonnement et le règlement du Parc du Prince. Déjà, ajoutons une interdiction de stade à tous ceux dont les interdictions judicaires ou administratives de stade arrivent à terme.

– Mais ceci n’est-il pas illégal ?

– Non, non, Jean-Claude, c’est prévu dans les conditions générales d’abonnement que nos clients ne prennent pas la peine de lire. Ensuite, en plus du placement aléatoire et de l’interdiction de se regrouper, allongeons la liste des motifs nous permettant de résilier l’abonnement de quiconque.

– A quoi penses-tu ?

“Sursum corda”, soyons audacieux. Interdisons à quiconque de rester debout en tribune, de fumer une cigarette ou même de prendre des photos avec son téléphone mobile.

– Mais ce sont là d’excellentes idées, Jean-Philippe. Il suffirait de prendre le prétexte de l’un de ces comportements, pourtant tolérés depuis des années, pour nous débarrasser spécifiquement des individus de notre choix. Interdisons donc qu’ils se camouflent le visage avec leurs écharpes ou leurs capuches. Même en hiver.

– Sans oublier que cela pourrait te permettre d’augmenter tes recettes financières. En tuant l’animation dans les tribunes, nous pouvons faire du Parc du Prince une salle de spectacle extra-sportive avec des DJ, des mascottes, des animations pour enfants… Quelle meilleure propagande commerciale ? J’ai d’ailleurs pris soin d’effacer les fresques historiques des supporters, aussi splendides et chargées d’histoire étaient-elles.


Germain le Lynx (Capture d’écran d’une vidéo de PSG.fr)

– Excellent, excellent. En interdisant aux gens de fumer, nous pouvons espérer qu’ils compensent leur addiction physique par l’achat de boissons ou de snacks dans les buvettes, non ?

– Tu vois, Jean-Claude, tu commences à comprendre. En interdisant à nos clients de prendre des photos au “Parc du Prince” puis de les partager sur des sites publics ou des réseaux sociaux, on décuple la valeur des clichés que nous prenons nous-mêmes ou que nous cédons à la presse. On augmente soit nos recettes d’image, soit la dépendance de la presse à notre endroit.

– Bénéfice financier ou contrôle de la propagande, tu es machiavélique, Jean-Philippe. Mais ne penses-tu pas qu’avec un stade aussi docile, les joueurs se plaignent de ne jamais vraiment jouer à domicile ?

– C’est élémentaire, mon cher Jean-Claude. Prévoyons des clauses dédiées dans les contrats conclus avec les joueurs : de lourdes pénalités financières à chaque critique de notre clientèle la plus docile. Tu verras que le silence des tribunes leur sera, soudainement, beaucoup moins pesant.

– Mais tout ceci est quand même trop gros pour emporter l’adhésion générale. Sois raisonnable, Jean-Philippe.

– Homme de peu de foi. Cela fait quatre ans que j’applique des mesures tout aussi liberticides. Que s’est-il passé ? La presse a applaudi ou a pieusement fermé les yeux. Les nouveaux clients sont le meilleur relais de notre propagande. Que ne vois-je sur les réseaux sociaux et les forums internet ces dociles portefeuilles jurer par tous les Dieux qu’ils peuvent enfin amener leurs enfants au Parc du Prince ? Peu importe qu’ils n’aient jamais connu le Parc des Princes des années 2000, ce Parc du Prince où nous avions tant de jeunes qui souscrivaient l’abonnement -16 ans.

– Tu marques un point. C’est stupéfiant cette docilité.

– Et encore, ce n’est que le sommet de l’iceberg. En toute illégalité et sans justification, j’interdis de Parc du Prince ou de Coubertin (pour le handball), des supporters sans passif mais que je soupçonne d’être réfractaires à notre nouvelle politique.

– Mais…mais…c’est illégal, nous allons être condamnés.

– Ah, ah, Jean-Claude, tu es encore si candide. Bien sûr que c’est illégal, bien sûr que nous sommes condamnés. Mais ce sont des procédures contentieuses longues et coûteuses pour ces supporters. Et oui, ils finissent par faire valoir leurs droits en justice. Mais personne n’en parle. Pendant ce temps-là, on les a écartés longuement du Parc du Prince et on leur a même passé l’envie de revenir.

– Le plus impressionnant, au-delà de la docilité de nos nouveaux clients, c’est la complaisance de médias si silencieux. Nous sommes pourtant dans un pays qui se gargarise d’avoir combattu pour la liberté et l’égalité.

– Jean-Claude, tu es définitivement un fin comique. Sur cette boutade, je dois te laisser. Il faut que j’aille alimenter la “blacklist” à soumettre à monsieur le Préfet et que je contacte les autres clubs de Ligue 1 pour qu’ils soient prêts à annuler les places des supporters contestataires qui espèrent pouvoir suivre leur club en province.

– Fidèles pendant les années de vache maigre, nous les privons de leur passion…

– Arrête Jean-Claude, “business is business”, tu le sais bien.

– Merci, Jean-Philippe. Tes conseils sont toujours avisés et pertinents. Bonne journée. »

Ceci est une conversation purement imaginaire. Toute ressemblance avec des faits réels serait purement fortuite.

 

[SOS Ligue 2] La lutte continue

Écrit par jeudi, 25 juillet 2013 17:00

 

La lutte continue.

Le collectif SOS LIGUE 2 s’est réuni récemment pour décider de la poursuite de nos actions. Notre discours est clair, nous continuerons à lutter contre la marchandisation du football, qui profite à tous, sauf aux supporters. Malgré nos recommandations, la programmation des matchs de la saison passée a dépassé les limites : programmation des matchs de Ligue 2 le Vendredi à 18h30, décalage des matchs de Coupe de France en semaine et à des horaires inadaptées au public, à l’image du 16ème de finale Nice-Nancy programmée en semaine à 14h…

Ces aberrations révèlent le mépris des autorités sportives et des diffuseurs pour les supporters.

Par le biais de ce communiqué, nous sollicitons tous les groupes de supporters se sentant concernés par notre cause. Pour relancer notre combat, le collectif SOS Ligue 2 a décidé de déployer à la 20ème minute de jeu de chaque match, le message commun suivant : « PAS DE COMPROMIS, LE FOOT C’EST LE SAMEDI ! SOS LIGUE 2 », et ce lors de la 1ère journée de nos championnats respectifs.

Par ailleurs, à cette occasion une banderole type a été sélectionnée par les membres du collectif, nous pensons que la similitude entre nos banderoles ne pourra que renforcer notre action et montrer une nouvelle fois que notre unions fait notre force. C'est en ce sens que nous solliciton tout les groupes à réaliser la banderole présente ci-dessous :

 

Noir et rouge sur fond blanc plus écriture avec la police "Impact".

Á l’occasion de la première journée de Ligue 2, le Collectif SOS Ligue 2 remettra à Frédéric Thiriez une lettre ouverte. Dans celle-ci nous mettrons en cause publiquement ses promesses non tenues lors de notre précédente entrevue, et nous publierons nos propositions pour la saison à venir.

Montrons à l’ensemble des diffuseurs, à la FFF et à la LFP que nous sommes tous unis face au diktat de l’argent dans le football.

Á nous de leur rappeler que les supporters priment sur les diffuseurs.

Le collectif SOS LIGUE 2

 

[Lausanne] Communiqué des Rabiosos Lausanne

Écrit par mercredi, 17 juillet 2013 23:00
Nous Rabiosos Lausanne, groupe de supporters du Lausanne Sports depuis 2006, communiquons aujourd'hui notre dissolution et la fin de nos activités.

C'est avec tristesse et amertume que nous nous voyons obligés de prendre cette décision, conséquence en grande partie des mesures répressives prises à l'encontre de notre groupe lors de cette dernière année. En effet après une grève de deux ans suite à une interdiction de stade collective en 2010, qui a eu pour conséquence de nous empêcher d'assister à deux années de matchs de championnats, une finale de coupe de Suisse, les matchs d'Europa League qui ont suivi ainsi que l'ascension en Super League, nous avons fait notre retour au stade début 2012. Dès lors nos activités ont repris et une bonne phase de recrutement nous a permis de doubler le nombre de nos membres, ce dernier ayant été passablement réduit par les deux années d'absence qui ont précédé. Malgré ça, la politique répressive disproportionnée des autorités aux cotés des dirigeants du Lausanne Sports nous a fait perdre douze membres du noyau dur en à peine une année. Ces interdictions de stade portent un gros coup à un groupe comme le notre et montrent une volonté claire d'anéantir le mode de soutien que nous promouvons, basé sur les principes Ultras. Nous déplorons ces mesures qui ont pour conséquence principale l'atteinte à l'ambiance dans les tribunes lausannoises et au soutien de l'équipe, qui sont les deux buts fondamentaux d'un groupe ultra. Nous dénonçons également la volonté affichée des dirigeants du LS de promouvoir un foot-business, destiné à satisfaire les VIPs et les cadres d'entreprises et méprisant la base du club: ses supporters. Enfin, nous condamnons le climat sécuritaire actuel, instauré par les politiques et une bonne partie des médias, stigmatisant les supporters et condamnant le mouvement ultra à une mort à petit feu. Les petits groupes comme le notre sont les premiers à en faire les frais. Mais il ne fait aucun doute qu'à terme c'est tout le mouvement qui est voué à périr, à moins que les ultras ne sacrifient leurs âme et principes pour se conformer aux exigences du football moderne. Football moderne, dont l'objectif est le profit et la sécurité au détriment de la Passion.

Notre dissolution est donc principalement due aux conséquences de la répression. Mais il serait faux de dire qu'aucun autre facteur n'a motivé cette décision. La fatigue de certains, la difficulté d'assurer la relève ou encore l'impossibilité d'assurer une partie des déplacements par manque d'effectif ou d'énergie sont également des raisons qui nous ont poussés à arrêter. Ces années de lutte perpétuelle pour la survie de notre groupe ont très sérieusement entaillé notre motivation, bien que notre passion pour ce club et ce mouvement est éternelle.

Nous tenons néanmoins à nous souvenir des excellents moments passés au cours de ces sept années. Des déplacements à travers la Suisse et l'Europe, des amitiés profondes qui se sont créées au fil des saisons, des soirées, fêtes et autres weekends ou voyages qui nous resterons gravés à jamais. Nous voulons également remercier toutes les personnes qui se sont investies dans le groupe toutes ces années durant. Ceux des débuts, qui peuvent être fiers d'avoir eu l'audace d'entamer cette expérience en LNB, dans un climat défavorable et dans un club dans lequel la culture ultra était quasiment inexistante. Puis tous ceux qui nous ont rejoints par la suite et ont fait vivre ce groupe jusqu'à aujourd'hui. Un grand merci également aux joueurs, qui nous ont fait vibrer toutes ces saisons et avec lesquels nous avons toujours entretenu de bonnes relations. Un saluto a nostri fratelli e sorelle locarnesi!

Pour conclure, "Les Rabiosos" n'existent plus, mais nous serons toujours dans les parages. Plus sous la même forme, mais nous continuerons à soutenir notre équipe et à défendre nos couleurs avec la même passion et en respectant les principes qui nous sont chers.  

Rabiosos Lausanne

2006 - 2013


 Article paru sur :

http://www.lagrinta.fr/la-cavese-6-annees-apres-la-celebrite&7245/


 

Cava 3 94

93-94, la Cavese remporte l’Eccellenza

Mai 2013. Au terme d’une saison difficilement entamée, sans grande saveur, la ville de Cava de’ Tirreni accueille avec soulagement le maintien assez inespéré du club local. Retombé dans un relatif anonymat, ce petit bout d’Italie situé à quelques kilomètres de la mer fut pourtant quelques années plus tôt l’objet d’une étonnante agitation. Et pour cause, ici, les cœurs bâtent pour la Cavese, un nom qui pète bien, mais qui a pourtant bien failli disparaître. Récit.

Eté 2007. Par la grâce des nouvelles technologies, YouTube en tête, une ville de Campanie sans grand passé footballistique se retrouve soudain propulsée sur le devant de la scène. Cava de’ Tirreni, cité de 50 000 âmes vivant principalement du commerce et de l’agriculture aurait pu, à l’instar de nombreux autres villages de la province, continuer à vivre au pas du grand Napoli, un club dont le soutien populaire ne s’est jamais démenti malgré les années sombres. Mais cet été là, quelques semaines à peine après la fin des différents championnats organisés par les ligues professionnelles et amateurs italiennes, tout bascule.

Les débuts de la folie Cavese

Une vidéo mise en ligne par l’un des responsables de la Curva Sud Catello Mari du Stadio Simonetta Lamberti, fief du club local, la Società Sportiva Cavese, siégeant en Serie C1 (troisième échelon national), agite le web. Se répandant rapidement sur la toile, le clip tourné au sein même du stade en plein match devient un incontournable des amateurs de ballon rond. Personne n’échappera au fameux « Dale Cavese », un chant simple – deux syllabes –, rythmé et entraînant grâce aux variations des tambours, aux coups de sifflets des meneurs et à la gestuelle associée, exécutée par l’ensemble de la tribune, soit un peu plus de 4 000 tifosi. L’histoire phénoménale de ce petit club de Campanie ayant pour emblème un aigle est en marche.

Si ce chant, encore abondamment repris dans les tribunes étrangères et italiennes a offert une renommée impressionnante aux fans de la Cavese, le cas de cette entité sans succès n’ayant jamais connu l’élite reste pourtant tout sauf atypique, dans une Italie où passion et ferveur se côtoient quotidiennement dans les strates les plus éloignées du professionnalisme. Cette saison là (2006-07), les aquilotti – le surnom des joueurs locaux – perdent en demi-finale des play-off pour l’accession en Serie B, une division que le club de Cava’ n’a jamais dépassé au cours d’une histoire pourtant quasi centenaire. Loin des fastes de l’élite, de l’Europe et des millions du foot-business où seuls les stars et les succès comptent, la Cavese réunit tous les quinze jours à domicile près de 12 000 tifosi en moyenne, soit un cinquième de la population de la ville. La Curva Sud elle, affiche complet et suit l’équipe dans l’ensemble de ses déplacements sous l’impulsion de son principal groupe de supporters : les Acid Boys, un nom historique à jamais lié au club.

La faillite et la disparition

Loin de cette éphémère notoriété, la Cavese poursuivra son aventure au sein du troisième échelon national – devenu depuis Lega Pro 1 – durant trois saisons, oscillant entre premiers tiers et milieu de tableau. Le président d’alors, Antonio Fariello en poste depuis 2006 espérait à terme un retour en Serie B, près de vingt cinq ans après les derniers exploits du club dans cette division. Mais, il était écrit que le destin de la Cavese ne s’écrirait pas encore en lettres d’or… 2010-11. Au terme d’une année très délicate sur les plans sportif et financier, la Cavese termine 18ème et dernière de sa division. Pire, l’entité se retrouve exclue par la ligue du prochain exercice en Lega Pro 2  à cause de problèmes économiques. Le club de Cava de’ Tirreni fait faillite dans l’indifférence des politiques, comme en 91. La Cavese n’est plus, la jolie histoire racontée trois ans plus tôt non plus.

Malgré la volonté tenace de ses supporters qui alterneront quêtes dans la ville (réunissant plusieurs centaines de milliers d’euros), manifestations pacifiques, et qui iront jusqu’à solliciter à plusieurs reprises l’aide des élus locaux afin de sauver le club, le mythe Cavese s’effondre. De fait, rapidement, deux réalités footballistiques symbolisées par deux clubs vont s’opposer au sein de Cava de’ Tirreni. D’une part, l’A.S.D. Aquilotto Cavese (majoritairement suivi), d’autre part le Vis San Giorgio qui, durant l’été se transforme en A.S.D. Città de la Cava 1394 et hérite de l’ancien stade de la Cavese. La ville est divisée. Certains estiment l’Aquilotto Cavese comme le club légitime de Cava’, d’autres à l’inverse milite pour la Città de la Cava. Bref, un beau bordel. En réalité, personne ne sait vraiment où il en est, avec pour conséquence directe un désamour fort vis-à-vis des institutions de la cité et de son football. Plus dur, les Acid Boys, principaux animateurs de la Curva Sud communiqueront la mort dans l’âme au début de l’automne leur abandon de tout soutien et leur mise en sommeil, ne se reconnaissant dans aucune des deux équipes de la ville. Ambiance.

La Cavese ressuscite

Au terme d’une saison rondement menée et, bien que dans une atmosphère un poil explosive, l’A.S.D. Città de la Cava 1394 évoluant dans le championnat Eccellenza, soit le 6ème échelon national, termine 3ème de son groupe et s’offre l’opportunité de jouer les play-off régionaux visant à accéder à la Serie D. Après avoir remporté sa demi-finale et sa finale régionale en match aller retour, la Città de la Cava s’offrira le scalp de ses adversaires nationaux en demi et en finale, permettant de fait d’accéder à l’échelon supérieur. Du moins en théorie. Car le président Di Marino ne dispose pas des 31 000€ nécessaires pour l’inscription dans cette catégorie. Le club se retrouve mis en vente à quelques jours de la date butoir. In extremis, une vieille connaissance de la Cavese Gino Montella, président entre 1995 et 2001, rachète le club et réunit avec l’aide de plusieurs sympathisants la somme nécessaire. Le début du renouveau. Le 31 juillet 2012, le nouveau propriétaire communique avoir trouvé un accord avec le détenteur de la marque S.S. Cavese 1919 en vue d’un rachat des actifs du club liquidé un an plus tôt. L’U.S.D. Pro Cavese est née, et retrouve par la même occasion son logo et ses couleurs historiques. Parallèlement, Gino Montella réussit à convaincre le président de l’Aquilotto Cavese – second club de la ville – de fusionner afin de constituer un seul club à Cava de’ Tirreni. Enfin, le président s’attache à convaincre la tifoseria metelliana de revenir au stade, après un an de fermeture de la Curva Sud Catello Mari. Un vent nouveau souffle sur Cava’. L’équipe retrouve ses supporters, la ville fait front derrière une entité unique, et quelques légendes passées de la Cavese sont même rapatriées au club. 

Le 22 janvier, après le but contre Messina

Le 22 janvier, après le but contre Messina

Seulement passé l’été, rien ne tourne comme prévu. Au sein du groupe I du championnat de Serie D (équivalent français de la CFA 2), l’U.S.D. Cavese va rapidement être en difficulté, du fait d’une préparation physique tronquée. De plus, la transition entre ancienne et nouvelle société se fait difficilement. Gigi Montella est obligé de jeter l’éponge en octobre, l’ex directoire de l’A.S.D. Città de la Cava, Di Marino en tête, reviennent alors aux affaires. Les ennuis continuent néanmoins. En décembre, un riche entrepreneur napolitain – Salvatore Manna – prend finalement en main la présidence du club. Au mercato, nombre de joueurs non payés depuis plusieurs semaines quittent la Cavese, l’exode est massif. Pourtant, après des débuts difficiles laissant craindre le pire pour la suite de l’exercice, l’équipe a su relever la tête de manière à s’octroyer, au final un maintien relativement tranquille (8ème place). Après une saison ponctuée de trois changements de président, quatre changements d’entraîneur, et trois changements de directeur sportif, l’essentiel est acquis. Plus que des conquêtes sportives, cette année se voulait avant tout être celle des retrouvailles entre une ville, un club et ses supporters. Sur ce point, l’objectif est rempli. Certes le Simonetta Lamberti – du nom d’une enfant tuée « par erreur » en 82 par la Camorra – ne fait plus le plein, mais la Curva Sud Catello Mari continue elle d’émerveiller amateurs en tout genre par son taux de remplissage, sa fidélité et sa ferveur à ce niveau. Pas mal pour des joueurs évoluant en Serie D.

2012-13 : En souvenir de Chechevone 

Mais dans un club étroitement lié à ses supporters, l’un des événements forts de la saison s’est malheureusement joué en dehors du rectangle vert. Le 9 janvier 2013, « Cava’ » se réveille avec la gueule de bois en apprenant la nouvelle. Quelques heures plus tôt, Salvatore Mazzotta, tifoso historique de la Curva Sud, plus connu sous le nom de « Chechevone » s’est donné la mort. Supporter depuis toujours, Chechevone ou Chequevone était devenu le capo emblématique – littéralement, le chef en italien – du stade Simonetta Lamberti depuis l’époque de la Serie B. Aussi appelé le « Gigante Buono », Salvatore faisait partie de ces gens appréciés, capable de réunir derrière lui des centaines de personnes de par sa gentillesse et son charisme. Rapidement, meurtris, les tifosi cavesi se réunissent sur les lieux du drame. Dès le lendemain, plusieurs milliers de sympathisants, y compris de clubs adverses voire ennemis, les rejoindront au cimetière de Cava de’ Tirreni pour l’ultime salut à Chechevone. Tous ne pourront pas assister à la cérémonie faute de place, mais les ultras locaux sont bien présents, célébrant avec banderoles et bâches du groupe, la mémoire de leur ami disparu.

Chorégraphie en hommage à Chechevone contre Ribera

Chorégraphie en hommage à Chechevone contre Ribera

Trois jours plus tard, la Cavese affronte Ribera à domicile. En cette journée hivernale où des trombes d’eau s’abattent sur Cava de’ Tirreni, les tifosi biancolbù se donnent rendez-vous devant la maison du Gigante Buono et organisent un cortège en direction de la Curva Sud. Le genre de week-end de janvier où la foi est indispensable pour aller soutenir une équipe évoluant en Serie D… Quelques minutes avant le début du match, les leaders de la Curva, ainsi que plusieurs joueurs viennent déposer des gerbes de fleurs sous la tribune où plusieurs banderoles rendent déjà hommage à Mazzotta.

Avant l’explosion et la fusion, en guise d’hommage.

Ce jour là, comme souvent, les tifosi metelliani animeront, malgré un temps exécrable, leur tribune avec une ferveur exceptionnelle. Quatre vingt dix minutes durant, alternant les chants à la gloire du club et ceux en hommage à Chechevone, la Curva Sud fait écho à son glorieux passé. Celui d’une tribune dont la passion ne s’est jamais démenti, malgré les années sombres, et la quasi disparition de leur unique amour en 2011. Ainsi s’écrit le destin de la Cavese. Une histoire tortueuse, atypique que seule la passion de ses tifosi fait vivre. Avec un sentiment d’immortalité. « Più forti di ci vuole morti » comme le dit si bien la Curva Sud…

Cava 1

Cavese-Noto, dernière journée du championnat de Serie D

[Monaco] Communiqué des Ultras Monaco

Écrit par samedi, 29 juin 2013 19:28

Communiqué au sujet des sanctions excessives prises par la LFP à l'encontre de l'AS Monaco

 

Nous invitons les membres du public a visionner la vidéo suivante, postée sur Youtube, qui retrace l’ensemble des célébrations pour lesquelles l’AS Monaco FC s’est vu infligée un match à huis-clos et 3 points de pénalités pour la prochaine saison.

Cliquez ICI pour voir la vidéo - tant que cela reste possible

La vidéo inclut le moment où l’arbitre est sujet à « brutalité » de la part d’une personne isolée (à 0 :58). Comme vous le voyez, l’arbitre est immédiatement escorté vers la sortie par les services de sécurité après le match et ne semble pas être affecté du coup reçu. Pour avoir visionné les vidéos des caméras de surveillance du Stade Louis II, nous sommes à même de préciser que le « coup » donné était bien plus de l’ordre d’une tape amicale que d’un acte de violence avec l’intention de faire mal. D’ailleurs, l’arbitre ne s’en est aperçu que le lendemain soir, lorsque des âmes charitables lui auront conseillé de porter plainte. Qui plus est, l’auteur du coup ne portait aucun maillot ou écharpe aux couleurs de l’ASM ; ce n’était donc pas un supporter habituel du club.

Bien entendu, il est absolument inadmissible de poser la main sur un arbitre et nous condamnons totalement ce geste. Cependant, les peines infligées au club doivent être en rapport avec la réalité des faits et se rapporter aux peines infligées à d’autres pour des faits similaires. N’importe quel amateur du football français constatera que ce n’est absolument pas le cas et que les festivités qui ont suivi le titre de champion de Ligue 2 ne méritent pas de telles exactions.

Nous pensons que les manifestations de joie populaire, même si elles sont parfois désorganisées, lorsqu’elles ne font ni victimes, ni dégâts, ne doivent pas être sanctionnées. Pour rappel, l’AS Monaco et ses différents groupes de supporters ont coopéré tout au long de la saison 2012-2013 afin qu’il n’y ait pas d’incidents autour de nos matchs. Le Stade Louis II est un stade familial et sans doute le plus sécurisé de tout le football français.

Ainsi, il apparaît évident que l’AS Monaco est la victime d’un acharnement de la part de la LFP. Cette attitude est incompréhensible ; bien évidemment, il existe un contentieux entre les parties. Ceci peut arriver dans tout partenariat et lorsque les enjeux sont importants, il est parfois nécessaire de faire appel à un arbitrage d’une tierce partie (ici le Conseil d’État). Cela n'empêche pas de rester professionnel et de conserver un minimum de bienséance.

Malheureusement, la LFP prouve qu’elle est totalement dépassée par les évènements en demandant le prix du sang immédiatement. Après avoir tenté d’exclure l’AS Monaco du championnat, puis d’avoir purement et simplement tenter de la raquetter, la Ligue ne sait plus quoi faire pour mettre ses griffes sur l’argent de M. Rybolovlev. Elle a désormais recours à des tentatives d'intimidation dignes d’une organisation mafieuse. Mais sa stratégie est trop finement voilée pour que le public ne soit dupe. L’incompétence est totale.

Quels sont les intérêts défendus par ces méthodes ? On sait que la LFP ne s’intéresse pas aux supporters, mais pourquoi l’intérêt supérieur du football français n'est-il jamais pris en compte ? Dans quel but détruire les atouts des clubs qui composent la ligue ? Au final, à qui profite le crime ? Il est temps de changer le fonctionnement du football français. La vérité finira par vous rattraper et vous ne pourrez éternellement vous cacher derrière vos moustaches !

[Sion] communiqué des Ultras Sion

Écrit par vendredi, 28 juin 2013 09:20

Communiqué Ultras Sion juin 2013

[Metz] Communiqué tribune Est

Écrit par jeudi, 27 juin 2013 19:08

Communiqué Tribune Est

[Montpellier] Communiqué Camarga Unitat

Écrit par dimanche, 09 juin 2013 14:07

6 juin 2013

Après une deuxième saison conclue par un grand chelem en déplacement et une constante animation en tribune Corbières, la vie de notre groupe a été bouleversée par bon nombre d'évènements injustes et indépendants de notre volonté au cours de ces dernières semaines.

 

Commençons par revenir sur « l'affaire Narpé », du surnom de ce jeune membre de notre groupe qui a pénétré sur la pelouse à l'issue du match MHSC-LOSC le 18 mai dernier, dernière rencontre de la saison à la Mosson. Après avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres en direction de la tribune Etang de Thau de manière inoffensive et dans le seul but d'amuser et de s'amuser, il avait fini par être interpelé de façon musclée par les stadiers et emmené dans les couloirs du stade, en compagnie d'un agent de la société PSI, en charge de la sécurité dans les tribunes du stade.

 

Une fois les spectateurs évacués, Narpé, toujours sans la moindre violence physique ni verbale de sa part, est conduit dans une pièce par ce même agent qui, en trois grosses claques et après quelques provocations, lui percera un tympan et cognera sa tête contre le mur, lui créant une grosse ecchymose au front.

 

A l'heure actuelle, Narpé a écopé d'une interdiction de stade de 6 mois que nous ne contestons pas malgré le fait que cette sanction soit disproportionnée. Une plainte a été déposée contre l'agent de PSI et un avocat engagé afin que justice soit faite face à ce que nous appellerons une bavure, la deuxième de la saison après celle subie par Casti dont les conséquences sont toutefois plus graves que cette dernière, mais qui témoigne encore une fois de la répression aveugle dont nous, ultras, sommes victimes.

 

Désireux de continuer à grandir, nous nous projetions vers la saison prochaine avec encore plus d'envie et d'ambitions. Malheureusement, nous avons appris que le responsable de la sécurité du club, Monsieur DAUDOU, avait donné l'interdiction de nous vendre des abonnements en Corbières pour la saison à venir, pour des motifs plus que flous, nous proposant pour seule alternative la tribune Etang de Thau, déjà occupée par la Butte Paillade 91 et l'Armata Ultras. De là à voir une relation de cause à effet entre cette décision aussi bien arbitraire qu'illégale et l'affaire Narpé, il n'y a qu'un pas.

 

Conscients de l'injustice que nous sommes en train de subir, nous comptons faire valoir nos droits et tout faire pour garder cette tribune qui nous semble idéale et vitale pour l'avenir du groupe. Les nombreuses tentatives de contact avec le club, que nous suivons partout en France et que nous contribuons à faire vivre, sont toutes restées vaines. Ainsi, nous avons décidé de mener des actions pour nous battre jusqu'à obtenir ce que nous souhaitons. Quitte à risquer l'extinction du groupe, nous le ferons avec nos idées et non celles de ceux qui pensent nous diriger.

Nous subissons la répression, nous vaincrons par la passion !

CMG 11