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Vous trouverez dans cette rubrique tout les communiqués des groupes ultras français, voire de l'étranger, qui nous sont envoyés, ou que notre équipe a pu récupérer sur le forum.

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Les South Winners tiennent à réagir suite aux incidents qui ont éclaté à la gare de péage de Bollène avec les supporters lyonnais des Bad Gones lors du déplacement des marseillais à St Etienne. Nous ne cautionnons pas ces violences qui nuisent à l’image du groupe, à l’Olympique de Marseille, au mouvement ultra et au football français. Il est important de n’oublier aucun détail pour juger les responsabilités de chacun. Beaucoup de preuves de nos dires seront facilement vérifiées par les vidéos du péage. Les South Winners n’avaient pas d’autres choix que de se défendre face à l’attaque des lyonnais pour leur sécurité et celles des adhérents présents.

Le départ de l’histoire : Nice / Lyon

Tout d’abord, il est très étonnant de voir le déplacement des lyonnais à Nice autorisé. Fin mars, les marseillais avaient été interdits de déplacement à Nice sans raison valable et, à l’époque, les autorités nous avaient précisé que les mesures seraient aussi prises pour les autres matches à risque qui se dérouleraient à Nice, dont Nice / Lyon… Non seulement elles n’ont pas été prises mais en plus, entre temps, les lyonnais se sont fait remarquer le mois dernier en attaquant les supporters stéphanois des Magic Fans. De lourds antécédents qui nuisent au monde du football dans un contexte où les autorités n’attendent que cela pour appliquer leurs mesures répressives. Ce samedi, les supporters lyonnais ont dû faire demi-tour après le report du match Nice / Lyon. Les autorités savaient que les marseillais étaient en route vers St Etienne. Même si cela n’excuse pas les débordements, nous sommes en droit de nous poser la question sur les problèmes de logistique. Par prévention, on nous interdit des déplacements de façon abusive, mais par contre on laisse des lyonnais et des marseillais rouler dans le même sens d’autoroute à la même heure.

Le péage de Bollène : loin d’être un hasard…

Il est très important d’expliquer pourquoi le péage de Bollène n’est peut-être pas un concours de circonstances. Lors de tous les déplacements, quand nous devons emprunter l’autoroute du soleil, les South Winners s’arrêtent à ce péage pour récupérer des adhérents. Bollène est aussi un point de ramassage habituel d’une section de supporters stéphanois. En résumé, tout le monde savait qu’il y avait de fortes chances de voir à cette heure-ci des marseillais et des stéphanois à ce péage. Il est arrivé dans le passé que les bus marseillais et stéphanois se croisent sans qu’il y ait d’incidents. Les enquêteurs devront bien regarder l’heure à laquelle les lyonnais ont été avertis du report du match à Nice et leur position exacte sur l’autoroute.

L’attaque des Bad Gones

A notre arrivée au péage, un bouchon s’était formé. C’est à ce moment-là que le bus des lyonnais et celui des marseillais se sont retrouvés à proximité. Jusqu’au début de l’attaque, les South Winners ignoraient la présence des Bad Gones. Soudain, alors que tous les South Winners étaient à l’intérieur du bus, les lyonnais, armés, ont attaqué le bus : pare-brise et vitres latérales éclatées, barres en fer, canettes, essuies glace arrachés pour empêcher le bus de repartir sous une pluie diluvienne. Certains lyonnais n’ont pas hésité à faire des signes nazis et proclamer des insultes racistes. Les images du péage le confirmeront et contrediront les affirmations du parte parole des Bad Gones (Yohann). Un parte parole qui, pour se couvrir et justifier son attaque, n’a pas hésité à mentir en affirmant que les marseillais étaient équipés de couteaux. L’attaque était bien huilée alors qu’aucun Winners n’était sorti du bus. Alors comment faire ? Rester assis en silence et se faire lyncher dans notre propre bus ? Malheureusement, nous n’avions d’autres choix que de nous défendre, pour préserver notre bus, mais surtout pour nous protéger. Il n’y avait pas d’autre issue.

L’arrivée des forces de l’ordre

Plusieurs médias ont souligné que les marseillais avaient pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre. Des images de TF1 prouvent le contraire. Des images qui montrent également que les lyonnais étaient armés et organisés, et non pas égarés vu le nombre conséquent qu’ils étaient. Comment justifier la centaine de supporters lyonnais présents sur la fin des affrontements ? Pour cesser ces affrontements, les policiers ont ordonné aux South Winners de regagner leurs bus et J9 et d’évacuer en urgence les lieux. Lors du départ précipité, les lyonnais ont poursuivi leurs attaques (là encore les images de TF1 le prouvent) et se sont mis en travers de la route. Les bus ont pu passer mais le J9 n’a pu éviter de percuter des supporters qui voulaient à tout prix s’interposer et mettre leur propre vie en danger.

Ces images n’ont rien à faire dans le paysage du football français. Le mouvement ultra est encore pointé du doigt. Mais il est important de faire la différence entre des supporters partant à St Etienne pour chanter pour leurs couleurs, les marseillais, et des hooligans qui descendaient au départ en découdre avec les niçois, et qui, à l’arrivée, ont voulu se faire des marseillais ou des stéphanois à Bollène. Nous sommes vraiment désolés d’avoir fait subir ces scènes de violence à tous les usagers de la route qui étaient présents au péage. Nous nous sommes fait attaquer, nous nous sommes défendus. Nous ne sommes pas des enfants de cœur mais nous connaissons nos valeurs et vivons notre passion.

Les South Winners sont des ultras, pas des hooligans…

La manifestation des supporters du Paris SG a donc été annulée par les autorités. Voici le communiqué officialisant cete annulation :

 


 

« Chers supporters, chères supportrices du Paris Saint-Germain, le 19 mai 2013 devait être notre jour de chance, notre jour de rassemblement, notre jour pour lutter contre l’injustice, le mensonge de certains et la désinformation d’autres.

Je viens d’avoir la préfecture de Police, la MANIFESTATION EST OFFICIELLEMENT annulée et interdite dimanche. Désormais, tout rassemblement concernant le PSG sera définitivement interdit que ce soit dans 2 mois, 6 mois ou 2 ans. Je suis totalement effondré en repensant à toutes les choses que j’ai faites pour en arrivé là et j’ai une IMMENSE pensée à tous ses supporters également qui se battent depuis bientôt 3 ans pour que justice soit faites. Par la faute d’une centaine de personnes, ce sont des milliers de gens qui avaient un espoir, qui sont injustement sanctionnés à cause d’ignorants dont l’intellectualité n’est jamais apparue dans leur subconscient.
Je ne sais plus quoi dire ni quoi penser face à toutes stupidités.

Je tiens à vous dire UN IMMENSE MERCI à vous tous qui m’avait soutenu, à vous tous qui avait cru en ce mouvement. Je ne vous remercierai jamais assez.

J’ai également une pensée pour M.Borelli et je tiens à remercier aussi tous les membres des anciennes associations du Parc des Princes, MERCI pour tout le bonheur que vous nous avez apporté, merci pour toutes les causes que vous avez défendues, merci pour tout ce que vous avez donné pour la grandeur de notre club de cœur.

PARIS SAINT-GERMAIN tu es dans mon cœur à jamais, ces quelques ignorants de la vie pourront peut-être tout nous prendre mais ils ne pourront jamais nous enlever tous nos souvenirs.

Prenez soin de vous et n’oubliez jamais que l’injustice n’a et n’aura jamais sa place dans le monde.

Clément »

 


Les incidents du Trocadero et des Champs-Elysées qui ont suivi le titre du club sont incontestablement liés à cette nouvelle interdiction et pied de nez faite aux supporters parisiens. Est-il necessaire de rappeler que les supporters du Paris Saint-Germain sont en grande majorité victimes et attérés de ces incidents ?

 

Cette interdiction confirme l´Etat de Démocratie dans laquelle vivent les Paris SG Fans, plus que jamais considérés comme des citoyens de seconde zone. Cette mesure émane du ministre de l´intérieur Manuel Valls, dont  on saluera "l´humanisme de gauche" et sa politique constructive... D´ailleurs, pour note, il préfère supporter une équipe espagnole à une équipe française en Coupe d´Europe (NDLR : PSG-Barcelone, pro-barça car né en Catalogne)... Pour une personne sencée représenter l´Etat français dans le monde, c´est tout de même assez abérrant...

 

Mais ce n´est pas tout. Car comme vous le savez, désormais toutes les manifestations touchant de près ou loin au PSG seront interdites en France et ce, de manière illimitée dans le temps. Le PSG et ses supporters sont- ils donc considérés comme des organisations terroristes ? L´Etat français n´est-il donc pas capable de maintenir l´ordre dans une manifestation qui n´aurait rassemblé sûrement pas plus que 1000 ou 2000 personnes ? Bien entendu que si.

 

Malheureusement, la censure du peuple est une arme de plus en plus utilisée par nos dirigeants à l´heure actuelle, et c´est inquietant car nous sommes tous des citoyens ayant le droit de manifester pacifiquement. Protester voire s´hériger contre certaines mesures trop liberticides devient de plus en plus risqué : demandez aux espagnols et aux grecs le traitement qu´il ont reçu ces dernières années lors de leurs manifestations contre l´austérité imposée dans leurs pays respectifs. Ce sont des sujets de subsistance bien plus graves que celui-ci, et pourtant les journaux et le gouvernement n´hésitent pas à parler d´eux comme de "terroristes" voire même en de termes bien pires que cela. 

 

Les temps sont durs pour le mouvement ultra, et il faut souhaiter que ses têtes pensantes arrivent à s´unir pour perpétuer l´existance de tribunes populaires festives dans le football français, avant d´en arriver à l´affreux modèle anglais ou espagnol. Pour information, les prix du dernier match de Sir Alex Fergusson était de 1000 Livres Sterlings, et la finale de la Coupe du Roi en Espagne coûtait au bas mot près de 200 Euros... Le football business ne connait pas la crise...

Suite au déferlement médiatique sucités par les incidents des Champs Elysées et du Trocadero, les différentes entités parisiennes contestataires du plan Leproux tiennent à réagir et à affirmer leur non-affiliation avec ces évènements.

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Une affaire personnelle !

Écrit par samedi, 11 mai 2013 11:20

 

« L’accès au stade Gerland à Lyon, et à ses abords est interdit le dimanche 12 mai de 13h00 à 24h00 aux personnes se prévalant de la qualité de supporters du Paris Saint Germain ou se comportant comme tel, présentes en dehors du cadre du déplacement officiel organisé par le « PSG », et dépourvues d’un billet ouvrant accès la tribune « visiteurs ». Cette interdiction s’étend aux supporters cités supra démunis de billet ou détenteurs d’un billet invalidé par le club. » La suite ici

Pour rappel, un arrêté préfectoral pour une rencontre à l’extérieur du PSG n’a plus rien de nouveau, ni de surprenant, puisque c’est le cas quasiment systématiquement depuis trois ans. Sauf qu’avant celui cité ci-dessus, ils s’étendaient tous « juste » aux personnes démunies de billets pour la rencontre. Comme vous pouvez le lire, pour ce déplacement à Lyon, une nouveauté marquante voit le jour, puisque désormais, tout supporter du PSG qui ne fait pas partie du déplacement officiel du club risque de se voir interdire l’accès au stade. Ce qui signifie en d’autres termes, que n’importe quel supporter du PSG, qu’il soit contestataire ou juste habitant de la région, n’a pas le droit de prendre place au stade Gerland, s’il n’est pas compris dans le secteur visiteur compris à cet effet, et pour lequel l’accès est rendu possible que par le seul déplacement organisé par le club.

Nous serons curieux de voir si cet arrêté demandera aux personnes VIP présentes dans les loges de Gerland et reconnues comme supporter du PSG auront le droit au même sort. Nous en doutons fortement.

Antoine Boutonnet change donc de tactique, et continue sa croisade contre les Ultras de France, pour éradiquer un mouvement qui lui donne des nausées et des sueurs froides, notamment à Paris ! Pourquoi un tel acharnement ? Pourquoi un changement pareil ?


On peut facilement croire que ses derniers échecs l’ont contrarié et il veut à tout prix marquer le coup, pour enfin espérer tenir son coup de filet si important à ses yeux, lui permettant de mettre enfin à mal la contestation parisienne. A Troyes, alors qu’il ne souhaite pas voir les parisiens présents en ville au stade, alors qu’ils sont tous en possession de billets, il se voit contrarié par la volonté du préfet présent, de faire rentrer tout ce monde dans le stade. Avec un dialogue censé et juste, tout le monde ira au stade de l’Aube, dans une belle ambiance et sans aucun problème à signaler, au grand dam d’un M. Boutonnet dégouté, et qui tentera tout pour gagner sa soirée en arrêtant un des leaders présents…2 semaines plus tard, pour le déplacement à Evian, M. Boutonnet impose au club de l’ETG, d’annuler des billets, sur une liste qu’il fournit personnellement au club savoyard. Chose qu’il exécute dans la semaine précédant le match, évidemment, laissant très peu de temps aux supporters pour contre-attaquer. Pensant alors, avoir tué dans l’œuf les motivés, M. Boutonnet se trompe, puisqu’une petite centaine de parisiens, avec des billets valables, réussissent à rentrer au stade, mettant à mal la crédibilité du monsieur. Et ce n’est pas la trentaine de personnes qui s’est vu refuser l’accès au stade alors qu’elles disposaient de billets valides, qui lui permettra de crier victoire, surtout que la moitié de ses personnes n’avaient rien à voir avec la contestation qu’il veut à tout prix éteindre.

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Alors, face à ça, nous attendions sa réponse, la voici, montant d’un cran, et se justifiant d’un risque d’affrontements entre supporters des deux camps ! C’est surtout ce qu’il veut faire croire aux médias et à l’opinion publique ! Il entend alors justifier cette mesure aux yeux de tous ! Et le pire c’est que ça marche, au vu des réactions médiatiques qui découlent de cet injuste arrêté, qui en plus prévoit l’annulation de places pour des supporters parisiens.

On nous vend de la violence à outrance, mais on oubli finalement, que toutes ces mesures sont simplement prises afin de faire taire les supporters contestataires, qui avaient peut-être l’intention de se rendre à Lyon, en dehors du déplacement officiel. Dans leur démarche, il n’y a pourtant rien d’illégal et il n’y a donc aucune raison de leur priver l’accès au stade, sauf que M. Boutonnet ne l’entend pas de cette oreille. Ne sachant plus quoi faire, à la limite de la crise de nerf, voilà qu’il sort sa botte secrète, son arme fatale, celle qui punit une fois de plus TOUT le monde !

Voilà la stratégie de nos autorités publiques en ce qui concerne les matches de football ! Quand on ne sait plus quoi faire, on prend des mesures extraordinaires englobant un maximum de personnes, pour finalement n’en toucher qu’une minorité, qui plus est, une minorité qui ne le mérite pas.

Et le pire dans tout ça, au-delà du fait que les médias acquiescent sans dénoncer, c’est que le Paris Saint Germain Football Club, le club, l’entité, l’institution, ne s’élève pas contre de telles mesures, qui met à mal ses propres supporters, prouvant ainsi sa totale collaboration indigne…

Depuis longtemps, nous avons basculé dans la discrimination évidente envers une catégorie de la population « supporter contestataire du PSG », sans que cela ne choque personne. Il suffit pourtant de lire le courrier d’annulation des billets du club de l’Olympique Lyonnais : « mais votre résidence en région parisienne peut laisser penser que vous supportez plutôt le PSG que l’OL ». Ce n’est pourtant pas dur à traduire…

Une fois de plus, ils sont prêts à tout pour lutter contre les supporters contestataires du PSG, une fois de plus les médias ne les dénoncent pas, une fois de plus, les libertés fondamentales de notre pays sont mises à mal sans que cela ne choque personne.

Mais si Antoine Boutonnet pense que cela sera suffisant pour couper court à cette contestation, il se trompe et continuera de se tromper tant qu’il n’adoptera pas une autre stratégie. En même temps, en est-il capable ? Nous en doutons !


Plutôt que de s’entourer de personnes crédibles et expertes du sujet, celui-ci préfère s’enliser dans sa politique répressive, avec pour objectif, l’Euro 2016 ! Quel bordel en prévision !

Pour terminer cet article, nous mettons un lien vers un article de Nicolas Hourcade, pour une nouvelle fois lire des mots censés et pertinents ! Cliquez ici

Los du match contre Bordeaux, les Magic Fans ont donc décidé de faire grêve afin de montrer leur solidarité avec les GA92.  En effet, le parcage provisoire de la tribune Sud a été fermé par le club suite à quelques incidents lors du derby à Lyon. Unilatéralement donc, on prive l´ensemble des supporters du kop sud de match, pour un incident qui a été perpétré par un groupe limité de personnes, probablement indentifiées depuis. Voici un exemple typique de la "justice du football" français : mettre tout le monde dans le même panier, interdire toute une tribune, alors que poursuivre les personnes inculpées dans l´incident suffirait amplement.

Mais le plus odieux dans cette histoire est peut-être la réaction des médias et des dirigeants face à la grêve décrétée par le Kop Nord, qui rappelons-le est un acte de solidarité, pas un acte de hooliganisme : "ce ne sont pas des supporters" s´écrie le premier, "ils ne sont pas là alors que nous avons besoins d´eux, notre match nul ce soir est en partie leur faute" s´écrie le second. Il est inutitle de donner des noms mais l´idée est là : le Kop Nord devait supporter son équipe et fermer sa gueule. OBEY - supporte ton équipe et tais-toi, même si tes collègues supporters sont interdits de stade et que tu n´es pas d´accord. Sinon tu es un c.....d.

Que peut inspirer chez les supporters stéphanois ce genre de réaction :

1. Tout le bienfondé de leur solidarité.

2. Toute la considération que leur donne leur club et les médias

3. Le poids et la ferveur qu´il dégagent dans leur tribune en temps normal.

Car, aussi triste cela soit-elle, cette grêve du Kop Nord n´était pas celle d´une tribune vide, les occupants étaient tout à fait libres de chanter s´ils le voulaient... Ce ne fût pas le cas. Il y eut des chants, mais peu, ou pas assez, par rapport à la "dose" habituelle fournie à l´équipe les jours de match.

La technique de la tribune vide, c´est au contraire, l´ASSE - sous la pression de la toute puissante LFP - qui l´impose aux supporters. Pourtant, dans ce cas personne n´y voit rien à redire dans les médias. Ironique non ? Donc OUI, on se croirait ces jours-ci dans la fameux film THEY LIVE en 1988, un film hollywoodien dont on vous recommende vivement le visionnage si vous ne s´est pas déjà fait (cela pourrait donner quelques idées à certains pour quelques 2 mats). N´oubliez pas vos lunettes ! Et on ne parle pas des 3D hein !

Il est d´autant plus dingue de tirer à boulets rouges sur les groupes de suporters, puisque les Green Angels ont appelé au peuple vert de supporter leur équipe jusqu´au bout (voir communiqué ici).

Nouveau trembement de terre sur la planète ultra´ : Les Green Angels annoncent leur mise en sommeil !


 

En février 1992, 5 amis décident de fonder une association pour supporter l’ASSE. Depuis 21 ans, les Green Angels n’ont cessé de prouver leur fidélité aux Verts à travers les innombrables kilomètres parcourus, les centaines d’animations, les chants…
Après de nombreuses années à ne rien lâcher dans les bas-fonds de la D2, l’ASSE retrouve enfin une place digne de son standing. Pourtant, alors que nous devrions vivre cette saison avec bonheur, de notre côté il s’agit d’une des pires saisons du groupe.
Délocalisation du Kop Sud, interdiction de vente de billets dans notre bloc, dénonciation calomnieuse d’un stadier causant la condamnation d’un de nos membres à Bastia, lynchage de la part de la police à Reims, interdictions administratives, convocations devant la préfecture pour se justifier d’actes isolés n’étant pas du ressort de l’association…
Nous avons jusqu’ici surmonté ces épisodes ; mais en 15 jours, tout s’est accéléré, le stade de France, qui était l’évènement attendu par tout le peuple vert, s’est transformé en une corvée. Les autorités ont tout organisé pour nous mettre des bâtons dans les roues. Résultat : pour la première et dernière fois, nous avons du nous résigner à ne pas poser notre bâche.
S’en suit le derby et un acte isolé, pour que l’ASSE ce club, notre club interdise à 1000 de ses fidèles d’entrer dans leur stade. Nous avons pourtant essayé depuis un certain temps d’avoir les meilleurs rapports possibles pour trouver un juste équilibre. Mais nos dirigeants ont préféré être à la merci de la LFP !
Voyant qu’aujourd’hui notre mentalité, que nous souhaitons garder plus que tout, ne s’adapte plus aux hautes instances et à notre club, nous nous trouvons dans une impasse.
Etant donné que le club ne souhaite pas nous apporter son soutien et que le spectre des matchs à huis clos plane toujours au-dessus du peuple vert, la répression s’accentuant encore davantage, nous prenons la lourde décision de nous mettre en sommeil pour une durée indéterminée.
Nous n’assurerons plus aucune ambiance et n’organiserons plus aucun déplacement jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, nous appelons tous nos sympathisants à continuer de soutenir notre équipe jusqu’au sommet !
LA PASSION FAIT DE NOUS UN PEUPLE SANS RAISON
GREEN ANGELS 1992



On en parle sur le forum :

http://mouvement-ultra.superforum.fr/t3364-les-green-angels-se-mettent-en-sommeil

http://www.sofoot.com/top-5-des-amities-entre-groupes-ultras-169190.html


 

Magic Fans Saint-Étienne / Ultramarines Bordeaux

Le jumelage le plus célèbre de France lie les Magic Fans du Kop Nord stéphanois et les Ultramarines du virage sud bordelais. Rien ne prédestinait pourtant Bordeaux la bourgeoise à s’allier à Saint-Etienne l’ouvrière. Mais plusieurs tournois de football inter-supporters rapprochent les ultras des deux camps au tournant des années 1980. En 1992, lors du tournoi organisé à Bordeaux, les contacts s’intensifient entre les noyaux des deux groupes. « Nous avions la même vision des choses quant à la façon de supporter nos couleurs, quant au mouvement ultra. De plus, l’histoire des deux clubs se rapproche entre l’ASSE dominatrice des années 70 et le règne de Bordeaux sur le football français des années 80 », raconte un responsable stéphanois sur le site des Ultramarines. Fêtes dans leurs locaux respectifs, participation commune à des matchs de championnat comme de Coupe d’Europe, les deux groupes se rendent régulièrement visite. Les oppositions entre les deux équipes sont l’occasion d’honorer leur entente, comme en 2005 avec une banderole explicite déployée par le Kop Nord : « Ultras, Magic : une fraternité unique pour une amitié historique ». Toujours sur leur site Internet, un responsable des Ultramarines précise : « C’est la seule amitié qui perdure à un tel niveau. En dehors des différents jumelages qui existent ou ont existé, nous sommes les seuls à entretenir des liens forts aussi bien dans l’intensité que dans la durée ». Une amitié qui a su résister aux tensions entre les Magic Fans et l’Antisocial, un groupe bordelais radical de la première moitié des années 1990, et aux moqueries des groupes ennemis.

crédits photo: furania-photos.fr

Brigade Sud Nice / Dogues Virage Est Lille

1 160 kilomètres séparent Lille de Nice. C’est peut-être cette distance, et le fait de rayonner sur deux régions différentes, qui a rapproché les supporters du Nord de la France de ceux du Sud Est. « C’est une amitié qui remonte à la fin des années 90. Les anciens de chez nous sont descendus à Nice et ont croisé un groupe de Niçois de la Brigade Sud. Là c’était soit on se fout sur la gueule et une rivalité naît, soit on boit un coup. Finalement, ils ont bu un coup et c’est parti de là ! », raconte aujourd’hui Donat l’un des responsables des Dogues Virage Est (DVE). Chacun des groupes revendique, face à des Lensois ou des Marseillais plus populaires, la fierté de sa région. Lors du dernier Lille-Nice, les DVE ont déployé une banderole « Nice : fierté du sud », pendant que les supporters du Gym affichaient dans le parcage visiteur « Lille : fierté du nord ». La dissolution par les pouvoirs publics de la Brigade Sud Nice en 2010 n’a en rien altéré l’amitié des Ch’tis et des Nissarts. Cet été, lors de Nice-Lille, alors que la tribune populaire sud était fermée pour cause de huis clos partiel, les DVE ont volontiers laissé leur parcage à l’ex-BSN pour s’installer dans une plus petite tribune.

Supporters niçois lors d'une demie de coupe de France contre Lille (avril 2011)

Le Commando Ultra de Marseille et ses amis européens

Le plus ancien groupe ultra français, fondé en 1984, est aussi celui qui entretient les contacts les plus nombreux… en Europe. Dans les années 80, les jeunes supporters marseillais se rendent à Gênes pour admirer la Sampdoria et les ultras de la gradinata sud du stade Marassi. Au milieu des années 90, des contacts sont pris entre le Commando Ultra et les Ultras Tito Cucchiaroni (alors que, dans le même temps, les Winners marseillais ont quelques relations amicales avec les ultras du Genoa, l’autre club de Gênes…). Peu après, le Commando et les Ultras Tito officialisent leur jumelage, auquel les Rude Boys de la Sampdoria sont aussi associés. Regardant vers le sud et les origines de la ville de Marseille, le Commando Ultra s’est également rapproché de l’Original 21, groupe de supporters de l’AEK Athènes. L’amitié est si forte entre Phocéens et Athéniens qu’un 14 février 2007, alors que l’AEK recevait le PSG lors de la défunte Coupe UEFA, les supporters de l’Original 21 avaient déployé une banderole de plusieurs dizaines de mètres, en français dans le texte : « 14 février le jour de l’amour… Paris ce soir on t’encule ». A côté de ces jumelages officiels impliquant l’ensemble du groupe, le Commando entretient aussi des contacts avec d’autres groupes européens atypiques comme les ultras allemands de Sankt Pauli et ceux de l’ex-Brigade autonome de Livourne (BAL), connus pour leur engagement antiraciste et antifasciste. Ce qui n’empêche pas les ultras marseillais d’avoir également quelques amitiés du côté des Polonais d’Arka Gdynia, beaucoup plus à droite.

L’Est regarde vers l’Allemagne

Strasbourg – MetzNancy. Un trio de clubs dont les supporters ne s’aiment pas particulièrement, voire pas du tout. Il faut dire que la suprématie du Nord-Est est en jeu. Et elle suscite l’animosité. Alors quand ils ont décidé de nouer des contacts, les groupes de supporters de ces trois clubs ont regardé de l’autre côté de la frontière, vers les clubs allemands les plus proches.
Depuis la fin des années 80, les ultras strasbourgeois lorgnent du côté de Karlsruhe, distante de 80 km de la capitale de l’Alsace, où ils vont voir régulièrement des matchs. En 1993, un groupe est même créé, les Blue Pirates, comprenant des membres allemands et français, avec pour objectif de soutenir les deux clubs. Au cours de l’été 2000, les Phönix Sons de Karlsruhe et les Ultra Boys 90 de Strasbourg officialisent leur jumelage.
La Horda Frenetik de Metz n’a pas fait beaucoup plus de chemin pour trouver ses amis puisque Kaiserslautern est à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec la Moselle. Malgré les problèmes linguistiques, une amitié naît au tournant des années 2000 entre la Génération Luzifer de Kaiserslautern et la Horda Frenetik de Metz. Et ça tombe bien, Kaiserslautern et Karlsruhe ne se portent pas dans leurs cœurs non plus.
Enfin, une troisième ville s’inscrit dans cet axe d’amitié franco-allemand, Sarrebruck. Après avoir entamé un tour des clubs de l’Est de la France, les ultras locaux ont finalement jeté leur dévolu sur les ultras nancéiens, dont le groupe principal est aujourd’hui le Saturday FC. Sur une carte, Sarrebruck, Kaiserslautern et Karlsruhe en Allemagne forment à peu près le même triangle que Nancy, Metz et Strasbourg en France. Un modèle d’amitié franco-allemande.

Tigris Mystic Paris / Irréductibles Toulon

Dans la capitale, on n’a jamais été vraiment fan des amitiés avec d’autres clubs. « Pendant de longues années, toute forme de jumelage avec d’autres groupes de supporters était interdite par Boulogne », explique un ex-ultra du Parc des Princes. Le premier (et le seul) jumelage officiel reste celui noué entre les Tigris Mystic (qui se sont auto-dissous en 2006) et les Irréductibles Toulon, courageux supporters d’un Sporting enferré dans les affres des divisions inférieures. Un ancien Tigris se souvient : « Au début, les contacts, c’était juste de la correspondance entre ultras. La première vraie rencontre a eu lieu lors d’un tournoi organisé par les Karsud (un groupe du virage Auteuil). Si l’amitié au sens large du terme concernait pratiquement tout le Virage Auteuil à l'époque, les Toulonnais se sont rapprochés de nous au fur et à mesure, notamment sous l’impulsion de leur ‘Jeune Garde’ » Le jumelage est officialisé en 2001. Et dès la saison suivante, « les Irréductibles bâchent à nos côtés pour la première fois à Monaco. Vis-à-vis de Boulogne, c’était compliqué ». En 2005, lors d’un match à domicile contre Toulouse, la bâche des Irréductibles est posée sur celle des pensionnaires d’Auteuil Rouge. A la mi-temps, les hooligans parisiens de Boulogne demandent aux Tigris de retirer la bâche des Toulonnais. Fatigués par les ordres imposés par le « grand frère », les Tigris refusent. Une chose impensable à l’époque. « Ce n’est pas le fait de poser la bâche qui avait posé problème, ajoute l’ancien Tigris. Mais plutôt le fait de refuser de l'enlever quand les ‘indéps’, qui avaient fait le tour du stade grâce à la sécu du PSG, nous avaient demandé de le faire ». Six semaines plus tard une grosse bagarre opposait Tigris et Boulogne au Mans, première étape de la guerre entre les deux camps qui a rythmé la saison 2005-2006. Finalement, malgré l’auto-dissolution des Tigris en 2006, « certains d’entre nous ont continué d’aller voir des matches à Toulon avec les Irréductibles, au moins une dizaine dans l’année. » Les dix ans de l’amitié entre les deux groupes ont même été célébrés en 2011 lors d’un match opposant Toulon à l’Entente Sportive du Cannet-Rocheville…

Bonus : le détonnant cocktail toulousain

Toulouse présente un panorama d’amitiés pour le moins particulier. Les hooligans toulousains (Viola Front / Gitania Tolosa / Camside) entretiennent de très bons contacts avec leurs homologues de la capitale, orientés à l'extrême droite. Ils étaient d’ailleurs ensemble en février, lors de la dernière visite des Parisiens dans la ville rose. Du côté des ultras, les gars de la BFS (Boire - Fumer – Supporter, grands vainqueurs de notre Top 10 des noms de groupes de supporters, héritiers des Ultras Occitans, sont jumelés depuis avril 1993 avec les Messins de la Horda Frénétik, groupe qui n’hésite pas à revendiquer son antiracisme… Du côté des Indians Tolosa, le principal groupe ultra du Stadium, on est pote avec les ultras suisses de Sion. Des fachos, des gauchos et des Suisses, un cocktail détonnant.


Par Anthony Cerveaux, Antoine Aubry et Quentin Blandin

[La Grinta] Interview de Sylvain de la BP

Écrit par samedi, 27 avril 2013 17:24
Posté par le 21 avril 2013 à 19:16

bp

Il a lancé un appel sur les ondes de nos amis de RTS Radio pour que les médias donnent la parole aux ultras. Lui c’est Sylvain, le leader de la Butte Paillade. C’est l’un des organisateurs de la grande manifestation qui avait eu lieu à Montpellier en octobre dernier. L’occasion de parler du mouvement, bien sûr, mais pas que.  

 

Tu disais récemment chez nos amis de Liberté pour les Auditeurs que ta belle-famille ne te parlait plus parce que tu es un ultra…

Sylvain : Le problème, c’est que c’est des gens qui lisent les journaux. Et malheureusement, ils ne donnent pas une bonne image des ultras. Au contraire. On est constamment stigmatisé, montré du doigt et l’amalgame est toujours fait entre hooligan et ultra. En plus, j’ai eu des ennuis par le passé avec la justice comme bon nombre de personnes dans le stade. À partir de moment-là, tu es un bandit ! C’est leur vision. Moi, ma famille m’a toujours soutenu. Elle sait ce que nous faisons dans le mouvement. Quand on ne s’intéresse pas à quelque chose, c’est très facile de juger négativement.

Tu demandes souvent qu’on donne la parole aux ultras. Pourtant beaucoup de représentants de groupes refusent de s’exprimer. Tu ne crois pas que le tort est partagé ?

Oui, c’est sûr mais ça je le dis souvent. Il ne faut pas avoir peur des médias, il faut parler avec eux. Surtout qu’on se plaint après quand ils font de la mauvaise pub ! Quand il y en a qui viennent nous interroger, on n’y va pas. Je sais très bien que La Grinta, Liberté pour les Auditeurs etc. Vous êtes des médias un peu plus « underground » qui s’intéressent un peu plus à la chose. Le problème des gros médias, c’est qu’on va faire une interview et ils vont complètement changer nos dires ou alors prendre juste des morceaux de phrase qui vont faire un scandale. C’est dommage, ce n’est pas pour arranger les choses même si c’est vrai que les leaders de groupes devraient se donner un peu plus aux interviews.

Il y a des groupes qui ont un capo (leader) jeune, à peine la vingtaine alors qu’à l’étranger c’est quasiment impossible. Est que ce n’est pas un des problèmes aussi du mouvement ultra français ?

Le mouvement ultra français comparé à l’Italie, par exemple, il est vachement plus jeune. Donc, c’est sûr qu’il y a pas mal de groupes où les leaders sont jeunes. J’en ai vu à la manifestation, la plupart ils avaient le même âge. On a tous la trentaine à peu près.  Moi, j’étais déjà leader dans ma tribune à 22 ans. Comme je suis maintenant, je l’étais déjà à 22 ans. Après, ça ne s’improvise pas non plus d’être leader ou capo d’un groupe, ça tu l’as dans le sang.  Que tu aies 22 ans ou 30 ans si t’as cette aura autour de toi, ça fonctionne. Même s’il y a leader et leader. Il y a celui qui mène une tribune qui rentre chez lui, laisse le mégaphone au local sans voir personne de la semaine et ne s’intéresse pas au mouvement. Et il y a être ultra, faire partie d’un groupe et le vivre au travers d’internet aussi. Pour moi, ça se vit au quotidien. Essayer de s’instruire dans les journaux, regarder un peu  ce qui se passe, lire beaucoup d’articles et faire le tri. Ne pas se contenter de ce qui se fait sur internet. Parce que le problème de la nouvelle génération, c’est que c’est surtout des ultras du web ! Ce que je fais, c’est avec le cœur. Ce n’est pas du paraître ou une mode. J’ai eu plusieurs copines. Chaque fois que j’en ai eu une qui ne s’intéressait pas à la chose, elle dégageait ! Et ça passera avant mon mariage, ça passera avant tout ! Certes, ça prend énormément de temps, ça te bouffe la « vie normale » mais à l’arrivée, ma vie c’est le stade. C’est un peu dur à comprendre pour certaines personnes, ça peut faire même sectaire. Plus qu’une passion, notre de style de vie.

Comment vois-tu l’arrivée de l’Euro 2016 en France ? Est-ce que ça va être un moyen d’imposer le modèle anglais ou est-ce que ça peut être un nouvel élan comme en Allemagne ?

Je vais te dire, je ne suis pas devin ! Ça, on le saura après 2016.  Je ne vais pas te dire : « oui, ça va être la merde pour nous » pour reprendre ce que tout le monde dit.  Ce que je vois de plus en plus par rapport à L’Euro 2016, bon nous on est pas touché, mais tout le foot business fait qu’on est obligé d’avoir des stades plus modernes qu’avant. Ce qui veut dire plus de répression avec des caméras, beaucoup plus de sécurité. Oui, avec les nouveaux stades qu’ils sont en train de construire, ça va être moins rigolo pour nous. Ce que la BSN fait aujourd’hui à Nice, je ne pense pas qu’ils puissent continuer à fond dans leur nouveau stade.  Ils vont peut-être être obligés de rentrer dans le rang et de se monter en association normale etc.  Et ça va être un peu partout pareil. Voilà comment je le vois. C’est sûr, je ne le vois pas d’un bon œil. Cette année, je n’ai pas eu la chance – j’étais IDS – d’aller à Schalke en Ligue des Champions, mais on m’a dit : « C’est un truc de fou ! Tu vas pisser aux chiottes du parcage, t’as des petits écrans avec des pubs !» Il y en a qui vont dire, « whaou c’est génial ! ». Mais il faut voir plus loin que le bout de son nez. Tu vas à banque de France ou dans un stade, maintenant c’est à peu près pareil ! C’est autant fliqué, autant de caméras, autant d’interdits etc.  Ils feront tout pour avoir le moins de problèmes. Mais ce n’est pas nous, ultras français, qui allons causer des problèmes. S’ils ne bloquent pas des personnes de certains pays…  nous on sera  plus spectateurs, que acteurs.

Est-ce que la manifestation que vous avez faite il y a quelques mois à Montpellier pour la liberté des ultras et la justice pour Casti n’était pas un coup d’épée dans l’eau ?

Je n’espère pas. C’est vrai que vu la tournure les choses… Il y a le sous-préfet qui nous avait promis de faire remonter la motion qu’on avait déposé. On n’a pas eu encore le retour donc je ne pense pas qu’on n’en ait. C’est là le problème. Les coups d’épée dans l’eau, ce n’est pas notre style. On va en mettre d’autres des coups d’épée, jusqu’à ce que ce soit dans la tête de quelqu’un ! Au moins, on aura gagné quelque chose (rire). Mais ouais, ce n’est pas en faisant une manifestation tous les 4 ans qu’on y arrivera, c’est en faisant régulièrement. Là, on s’est vu déjà au mois de janvier avec certains groupes. Ça s’est un peu essoufflé. Il faut qu’on reprenne tout ça. C’est jamais évident, du moins en France, en fin de saison de regrouper beaucoup de personnes. T’en as qui jouent le titre, l’Europe, pour ne pas descendre. Tout le monde est plus ou moins concentré sur son groupe et sur son club. Malheureusement, c’est comme ça. Normalement, celui qui joue le titre peut décrocher un match pour faire réagir, mais on n’a pas la mentalité pour ça. Je parle aussi pour nous, l’année dernière à Auxerre. S’il avait fallu boycotter, on aurait eu beaucoup de mal. Par exemple de faire une action de tribune vide, il y en a  que quelques uns qui vont le faire. Je prends notre exemple, nous franchement on l’aurait pas fait. Le problème aussi, c’est qu’il n’y a qu’un noyau de groupes en France qui ont cette mentalité là. T’as beaucoup de chants dans un stade, mais tu as à l’arrivée entre 50 et 100 personnes qui sont ultras à fond.

Et « l’affaire Casti », si on peut appeler ça comme ça… On en est où ?

Avant les fêtes cet hiver, ça a pas mal bougé. C’était la police de Montpellier qui enquêtait sur la police de Montpellier… Donc ça, on a fait remonter de suite avec des avocats. Les principaux témoins ont été entendus par la police des polices, c’est eux qui ont repris le relais. C’est déjà pas mal. Apparemment, les avocats de Casti lui auraient dit qu’il y aura une première instance cet été. Ça va être long, il y en a au moins pour un an de procédure… On est quand même confiant. Ecoute, on est des Pailladins, on lâche rien ! Il faut que ça éclate. Il y aurait même une policière présente en tenue ce jour-là qui va témoigner contre le flic de la BAC. Il y a une vidéo aussi. Lui dit que c’est de la légitime défense parce qu’il était soi-disant attaqué par des supporters. Il aurait tiré dans la panique et c’est Casti qui l’aurait pris dans l’œil alors que ce n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé. Nous on a pas pu voir la vidéo, mais les avocats l’on vu et ceux qu’on a pris, c’est pas des pitres. Ils font partie des meilleurs bureaux d’avocats de la région. Je pense pas qu’ils nous auraient remontés le moral comme ça  pour rien.

« Quand on voyait des jeunes faire les cons à la Paillade , on les prenait avec nous pour peindre des drapeaux… »

Justement, vous prenez des initiatives à Montpellier notamment avec des démarches judiciaires. Est-ce que ce n’est pas à vous, Montpelliérains, de reformer une sorte de Conseil National des Ultras (CNU)?

La réunion qu’on a faite suite à la manifestation, c’était à l’initiative des Grenoblois et qu’on a suivi de suite. On ne peut pas s’imposer, de prétendre à un leadership parce qu’il ne faut pas qu’il y en ait. Il y a encore tellement de rivalités… Si c’est un Stéphanois qui va commander, t’en as plein qui ne vont pas suivre. Pareil pour un Marseillais, Niçois, Parisien ou Montpelliérain. Au bout d’un moment, il faut quand même prendre des initiatives. Faire des réunions, pourquoi pas. Nous, on est plus capable d’organiser des manifestations.  On est plus du genre à haranguer les foules, et amener les troupes. Pour les réunions, il faut des gens qui parlent bien, c’est pas notre cas (rire). Mais c’est très bien ce que les Grenoblois ont fait, il en faut des gens comme ça ! Par contre, aider la prochaine ville à faire une manifestation, ça pas de souci. On sait déjà faire.

Pour continuer sur la Butte Paillade 1991,  tu déplorais qu’on ne mette pas assez en avant vos actions sociales. Vous faites quoi, alors exactement ?

Bon, c’était il y a quelques temps déjà quand on avait encore notre local. Quand on voyait des jeunes faire les cons à la Paillade (quartier sensible de Montpellier), on les prenait avec nous pour peindre des drapeaux, taper le ballon avec nous, faire des soirées plutôt que de les laisser trainer dans la rue.  On va  peut-être récupérer un nouveau local. On va avoir besoin de pas mal de corps de métier pour pouvoir le rénover donc ça va faire travailler du monde. Et pareil pour toutes les petites mains dont on aura besoin. Donc, les jeunes qui n’ont pas de taf plutôt que de rien branler toute la journée, ils viendront travailler au local parce qu’on en a pour quelques mois. Par la suite, on pourra organiser des concerts, soirées, lotos etc. Cela fait quelques temps aussi qu’on a l’idée de peut-être soutenir une association. Moi, j’aimais bien l’association des petits orphelins en France. Les assos contre les maladies, la moitié d’entre nous sont des gitans, ils disent que sa porte la poisse ! Alors on ne va pas s’en occuper (rire).

Un dernier mot sur ton groupe, tu peux nous parler de l’association ACID ?

Déjà, ce n’est pas la Butte Paillade. C’est des gars qui font partie de la populaire de Montpellier.  Des anciens de l’Armata et de la BP qui sont des indépendants et qui ont voulu créer ça. ACID, c’est Association Contre les Interdictions de stade abusive. Chacun donne un minimum de 50 euros. Et chaque fois qu’il y aura une IAS, pas IDS hein, la personne sera protégée par l’association qui engage des avocats et s’occupe de la procédure administrative.  En gros, c’est un peu un syndicat des ultras sur Montpellier. Je sais que les Lyonnais ont fait pareil et ça serait bien que d’autres groupes suivent parce que c’est un des moyens pour montrer aux autorités qu’on se défend. Et qu’on dise plus comme à l’époque : «  IAS ? Bah voilà, c’est comme ça ».  Une IAS, c’est toujours contestable. Si les autorités voient ça, ils vont se poser des questions.  Depuis l’affaire Casti, les flics ont vu qu’on n’était plus des petits gamins sans défense et qu’on a décidé de lutter. Et depuis, ils sont toujours présents mais ils font moins de zèle. Surtout la BAC, on ne les voit plus.  Des mecs qui n’ont rien à faire là, la BAC c’est un truc d’intervention. Ce n’est pas le maintien de l’ordre comme ceux qui sont déguisés là… enfin, en uniformes.  Ce qu’il y a, c’est qu’il faut éviter de se cogner pour un rien aussi. Mais ça fait pas mal de temps que ça s’est calmé au niveau des incidents et de la violence. Maintenant, c’est plutôt des problèmes liés à des fumigènes, pétards, taux d’alcoolémie élevés, joints… Ce qui me fait un peu rire, c’est quand on voit la cellule anti-hooligan avec  Boutonnet à la tête qui cherche sa bonne place pour l’Euro 2016 : chef de la sécu française. Il aura réussi en donnant des chiffres qui n’ont ni queue ni tête.

Pour finir, un peu de sportif… C’est pas  trop la  joie à Montpellier depuis le titre… T’aurais aimé, toi, que Maradona ça se fasse ?

En tout cas, j’aurais préféré voir débarquer Maradona que Jean Fernandez ! J’espère que ce ne sera pas lui, que ce sera quelqu’un d’autre. Ce que j’aurais vraiment aimé, c’est de garder René Girard.  Et de voir partir Louis Nicollin pour laisser sa place à son fils !

Il y a une fracture entre vous et Nicollin ?

Ouais, mais si tu veux la fracture a toujours été là. Sauf quand on était vraiment un club familial. On n’a jamais eu de rapports avec lui.  Les seuls qu’on a, c’est à travers Midi Libre quand il nous insulte. On sait à qui on a faire, tout ce qu’il peut dire et vomir ne nous touche pas. C’est pour ça qu’on aimerait avoir Laurent Nicollin qui est plus en adéquation avec son temps que le père. La fin de saison catastrophique, c’est lié à ses sorties médiatiques qui sont plus que limites. Foutre le bordel avec Girard, les joueurs… J’aurais espéré au moins l’Europa League. Après, les joueurs qui ont le melon qui a explosé, ils n’ont plus rien à faire ici.  Mais ça c’est le football de maintenant. Le seul différent, c’est Laurent Pionnier.

http://www.rue89.com/rue89-sport/2013/04/09/psg-trois-ans-guerre-contre-supporters-dix-histoires-241315

 


 

PSG : trois ans de guerre contre ses supporters, en dix histoires

    Les supporters historiques du Paris Saint-Germain ne profitent pas du grand retour de leur club sur la scène européenne. Depuis 2010, le PSG leur mène la vie dure.


    Des supporters du PSG à Valence, en 1/8e de finale de la Ligue des Champions, 12 février 2013 (Jose Jordan/AFP)

    Ils seront 2300 à effectuer le déplacement officiel, mercredi soir, à Barcelone, remplissant seulement un peu plus de la moitié du parcage réservé aux visiteurs. Le PSG avait réservé la vente à ses abonnés. Plusieurs centaines d’autres supporters sont attendus au Nou Camp, en dehors de la tribune parisienne.

    Il y a dix-huit ans, pour le premier quart de finale en Ligue des Champions du club parisien, ils étaient 3500, pour un match aller. A l’époque, le PSG, relativement moins riche, avait affrété des avions pour aider les supporters à se déplacer.

    Ça, c’était quand le club entretenait ne menait pas la guerre à ses supporters. Depuis le « plan Leproux » [du nom de l’ancien président du club qui l’a mis en place à l’été 2010, ndlr], et même quelques années avant, il ne fait pas bon être supporter parisien si l’on ne se contente pas de s’asseoir gentiment et en famille au Parc des Princes, après avoir fait un tour à la boutique officielle.

    Ceux qui s’essaient depuis près de trois ans à contester la politique menée par le club ou qui tentent de suivre le PSG en déplacement, souvent par leurs propres moyens, se heurtent au couperet intransigeant des pouvoirs publics et de la direction du club de la capitale.

    Depuis trois ans, le Paris Saint-Germain, avec la complicité du ministère de l’Intérieur, prend des mesures retorses au mieux, liberticides au pire, à l’encontre de ses supporters.

    A travers dix exemples peu ou pas médiatisés, retour sur la façon dont le club parisien a fait taire la contestation.

    Août 2010 : 249 interdictions de stade pour une manifestation

    C’est le 7 août 2010, premier jour de la mise en place du plan Leproux, que les ultras parisiens ont compris que leur vie de supporter allait devenir un enfer. 

    En marge de PSG-Saint-Etienne, premier match de l’année, plusieurs centaines de supporters se réunissent pour manifester contre ce plan qui exclut les associations organisées du stade et ne permet plus de choisir sa tribune. La manifestation se déroule dans le calme et s’achève par un sit-in sur la chaussée, aux alentours du Parc des Princes.

    Peu avant le début du match, les manifestants sont encerclés par les forces de l’ordre puis placés en garde à vue. Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, réclame des « interdictions administratives de stade (IAS) en urgence », qui sont délivrées quelques jours plus tard. C’est un coup de filet facile dans le monde des ultras parisiens : 249 personnes se retrouvent interdites de stade pour trouble à l’ordre public, pour une durée de six mois avec obligation d’aller pointer au commissariat.

    Le collectif 07/08 – date de l’incident – s’est saisi d’une dizaine de cas, ceux des supporters qui voulaient et pouvaient financièrement s’engager dans la procédure. A chaque fois, l’IAS a été annulée et 1 000 euros en moyenne ont été versés au supporter. Selon le tribunal, le trouble à l’ordre public n’était pas fondé.

    Mais nombre de supporters contestataires ont été découragés par ce premier coup de force des pouvoirs publics.


    Banderole de supporters, dernier match avant le « plan Leproux », mai 2010 (PSGMag/Flickr)

    Février 2011 : places annulées sur la base d’adresses IP

    Lors de la saison 2010-2011, plusieurs centaines de supporters parisiens boycottent le Parc des Princes et les déplacements officiels organisés par le PSG afin de manifester leur opposition à la politique du club. Parfois, ils décident quand même de se regrouper en tribunes latérales au Parc ou à l’extérieur pour faire entendre leur mécontentement.

    Comme à Rennes, ce week-end de février 2011, où ils sont près de 250 à avoir acheté des billets dans la même tribune, jouxtant le secteur visiteur. Quelques jours avant le match, le ministère de l’Intérieur ordonne au Stade Rennais, via la préfecture d’Ille-et-Vilaine, d’annuler 249 billets achetés sur Internet dans la tribune proche du secteur visiteur pour « des personnes résidant à Paris et dans la grande région parisienne ». Et donc présumés un peu vite supporters du PSG.

    Le quotidien local, Ouest France, évoque une décision qui place le club breton aux frontières de la légalité. Les supporters lésés font en effet valoir les problèmes de rupture contractuelle et de refus de vente pour « des raisons discriminatoires tenant à l’origine ». Et puis, pour procéder à ces annulations, le Stade Rennais a dû rechercher dans ses fichiers les origines géographiques des acheteurs au moyen des adresses IP localisant les ordinateurs. Ce qui est contraire à la Loi informatique et libertés.

    Deux ans après les faits, les supporters ayant entamé une procédure pour rupture contractuelle abusive ont été déboutés par un tribunal de proximité. En revanche, une plainte est toujours en cours auprès de la CNIL, concernant la recherche d’adresses IP. La Commission n’a toujours pas rendu de décision.

    Décembre 2011 : interdits de stade pour « outrage public à la pudeur »

    La Coupe d’Europe a cette particularité d’exciter les supporters migrateurs, dont ceux du PSG. Le 2 décembre, Paris se déplace en Autriche pour affronter le Red Bull Salzbourg. Encore une fois, certains supporters privilégient les places en tribunes latérales pour être libres de leur mouvements.

    Quatre d’entre eux montrent ainsi leurs fesses en tribune, pendant plusieurs secondes. Ce qui dans un stade de rugby serait considéré comme une animation sympathique n’est pas vu de la sorte par les stadiers autrichiens :  ils sont expulsés du stade et condamnés à payer une amende aux autorités locales.

    Revenus de leur périple, ils reçoivent un courrier de la préfecture de police de Paris leur notifiant une interdiction administrative de stade de 3 mois, avec obligation de pointer au commissariat. Motif : « Outrage public à la pudeur » qui aurait engendré « un comportement d’ensemble qui constitue une menace pour l’ordre public et la sécurité des personnes et des biens ».

    Un outrage public à la pudeur qui ferait probablement rire Mark Roberts, le célèbre « streaker » anglais, dont les supporters parisiens sont encore très loin d’égaler les 506 intrusions, nus, sur un terrain.

    Surtout, les quatre supporters incriminés, estimant que l’affaire avait déjà été réglée auprès des autorités autrichiennes et que la préfecture de police de Paris ne peut délivrer d’IAS pour des faits commis à l’étranger, ont demandé l’annulation de ces interdictions devant le tribunal administratif. L’affaire est encore en cours d’instruction.

    Mars 2012 : interdits de stade sans contrôle d’identité

    Début mars 2012, les nombreux motifs de désaccord entre les supporters contestataires et la direction du club se cristallisent autour d’une lettre ouverte envoyée au PSG dénonçant « la supercherie du plan sécuritaire » et réclamant une « nouvelle gestion du département supporter », à travers, notamment, le départ de Jean-Philippe d’Hallivillée, directeur sécurité du PSG.

    Pour se faire également entendre des joueurs, une cinquantaine de supporters s’invitent au Camp des Loges lors d’un entraînement du PSG. Certains s’en prennent à un journaliste de l’Equipe TV qui les filme, pendant que deux autres obtiennent finalement de rencontrer Mamadou Sakho et Claude Makélélé pour expliquer leurs revendications. Les supporters quitteront le Camp des Loges en allumant des fumigènes.

    Une semaine plus tard, plus d’une dizaine d’interdictions de stade s’abattent sur certains des supporters présents alors qu’aucun contrôle n’avait été effectué au Camp des Loges. Tous les leaders des groupes contestataires sont touchés et écartés, d’abord en urgence pour un mois, avant de recevoir une interdiction de 6 mois.

    C’en est trop pour le collectif Liberté pour les Abonnés, qui tentait en vain d’instaurer un dialogue avec le PSG pour le retour d’abonnements fixes en virage. Plusieurs de ses responsables sont touchés par ces interdictions de stade. L’association décide de s’autodissoudre. La plupart des IAS reçues ce jour-là font l’objet d’une procédure en cours devant le tribunal administratif.


    Un bus de Liberté pour les Abonnés, à Paris, le 7 novembre 2010 (Fred Dufour/AFP)

    Septembre 2012 : annulation de places pour un match du PSG handball

    Lors de l’été 2012, les stars ont débarqué au PSG, les abonnements ont nettement augmenté et le PSG surveille précautionneusement le Parc des Princes. Plusieurs supporters qui veulent jouir de davantage de liberté et de tarifs plus avantageux décident d’aller voir ce qui se passe du côté du PSG Handball, lui aussi renforcé par de nombreuses stars.

    Le 14 septembre, le nouveau riche du championnat débute sa saison face à Cesson-Rennes. Plusieurs supporters envisagent de s’y retrouver pour aller chanter « et mettre une bonne ambiance », explique un supporter présent sur place.

    Mais la veille du match, tous ces supporters reçoivent une lettre du PSG Handball les informant de l’annulation de leur billet :  « il est parvenu à notre connaissance que vous seriez actuellement sous le coup d’une interdiction de stade », précise le courrier. Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, confirme le motif à l’AFP.

    Sauf que la plupart des supporters présents n’ont jamais fait l’objet d’une interdiction de stade et n’ont même jamais eu affaire aux services de police, sinon pour un contrôle d’identité. Convaincus de faire partie d’une liste noire établie par la préfecture de police de Paris, à l’occasion de contrôles d’identité de supporters au cours de la saison précédente, et transmise au PSG, une trentaine de supporters saisit la CNIL.

    Une plainte pour constitution illégale de fichiers est déposée et un accès à la fameuse liste est demandé. La Commission a répondu aux supporters qu’elle s’était rapprochée du PSG et de la préfecture de police de Paris et qu’elle était « en train d’instruire les suites à donner au dossier ».


    Des supporters du PSG handball à Paris le 14 septembre 2012 (Kenzo Tribouillard/AFP)

    Septembre 2012 : interdits de stade en marge d’une conférence de presse

    Lors de la conférence de presse du PSG précédant le match contre Kiev, le 17 septembre dernier, une trentaine de supporters contestataires manifestent autour du Parc des Princes, allumant des fumigènes aux chants de « Rendez-nous nos abonnements… Des ultras à Paris ! ».

    « Histoire de rappeler au PSG qu’on est toujours là », explique Julien qui faisait partie du cortège. A l’issue de cette manifestation, les supporters se scindent en différents groupes, puis rejoignent le métro. Julien est alors contrôlé par des CRS, arrivés à l’issue de la manifestation :

    « Au départ, ils m’ont dit qu’ils faisaient seulement un contrôle d’identité et que je n’aurai rien. »

    Un mois plus tard, il reçoit une interdiction administrative de stade de 6 mois. Motif : « participation à une manifestation non-autorisée sur la voie publique » au cours de laquelle « des fumigènes ont été allumés et des insultes contre les dirigeants du PSG proférées ». Ce qu’on pourrait constater dans n’importe quelle manifestation ouvrière, où fumigènes et insultes sont considérées comme du folklore, sans qu’il y ait de sanction. 

    Surtout, pour Jean-Jacques Bertrand, juriste spécialiste en droit du sport : 

    « La sanction paraît complètement disproportionnée. Les faits doivent intervenir à l’occasion d’une manifestation sportive, or ce n’est pas le cas pour cette interdiction puisque les faits se sont déroulés en marge d’une conférence de presse et sur la voie publique. Devant le peu de motivation de ce genre d’IAS, le préfet s’expose à une annulation si le supporter conteste son IAS devant le tribunal administratif. »

    Sauf que, souvent, le supporter concerné ne conteste pas son IAS par manque de moyens, comme Julien.

    Nouveauté cette saison : le PSG s’est donné la possibilité, dans ses conditions générales de vente, d’étendre l’interdiction de vente de billets à ce supporter de six mois supplémentaires, soit jusqu’au 20 octobre 2013. Une double peine.

    Octobre 2012 et un peu tout le temps : interdiction de déplacement des supporters parisiens

    Pour contrer le déplacement des supporters contestataires par leurs propres moyens, les pouvoirs publics ont trouvé la parade, quitte à sérieusement entraver la liberté de circulation.

    Comme à Nancy, le 27 octobre dernier. Deux jours seulement avant le match, le préfet de Meurthe-et-Moselle publie un arrêté interdisant à « toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Paris Saint- Germain ou se comportant comme tel, alors qu’elle est démunie de billet […] d’accéder au stade Marcel-Picot ou de circuler sur la voie publique dans le périmètre délimité ». Aucun contentieux n’oppose pourtant les supporters parisiens et nancéiens.

    Rebelote, quelques mois plus tard, le 17 mars 2013, à Saint-Etienne. Pour ceux qui ont le malheur de supporter le PSG en dehors de l’Ile-de-France, mieux vaut se calfeutrer chez soi lorsque le club de la capitale est de passage et qu’un tel arrêté est en vigueur.

    A l’origine, ces arrêtés préfectoraux, souvent appuyé par un décret du ministère de l’Intérieur, avaient un caractère exceptionnel et visaient surtout à prévenir un affrontement entre des supporters rivaux. Mais, depuis la saison dernière, la mesure s’est généralisée.

    Réservée au départ aux supporters parisiens, elle s’applique désormais aux Corses, Niçois ou Marseillais. Un recours systématique qui interroge quant à la gestion des flux de supporters lors de l’Euro 2016 en France.

    Février 2013 : bloqués 8 heures dans un bus

    Une association de supporters anciennement pensionnaires du virage Auteuil, les Microbes, organise un déplacement en bus. Comme quinze jours auparavant pour un match du PSG à Bordeaux. Partis très tôt le matin de Paris, les bus sont arrêtés à un péage aux alentours de Toulouse vers 13h30 par les forces de l’ordre.


    Des CRS vus du bus de supporters

    Contrôle du bus, palpations des supporters et prise d’identités. Jusque-là, une procédure relativement habituelle pour les supporters en déplacement. Sauf qu’au lieu de les escorter ensuite jusqu’au stade, les policiers emmènent les bus près d’une décharge et obligent les supporters à patienter à l’intérieur pendant plus de 8 heures sans boire, ni manger et sans leur fournir d’explications.

    Un supporter raconte l’épisode deux jours plus tard sur Rue89 :

    « A 19h30, on sait bien que l’on ne verra pas le match. On a faim, soif et plus de clopes. On est à bout. Quelques insultes fusent. Un pote craque, il prend son sac et veut partir. Il sort, nous sommes une dizaine à le suivre mais les gendarmes le repoussent. Ils ne veulent pas cogner mais ont reçu ordre de nous séquestrer.

    Tout le monde descend, on n’en peut plus, tout comme le chauffeur qui n’a pas dormi depuis notre départ il y a maintenant 15 heures. »

    Les passagers des bus sont pourtant tous en possession de billets valides pour assister à la rencontre, même s’ils comptent dans leurs rangs trois interdits de stade, selon Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH).

    A la mi-temps du match entre Toulouse et le PSG, les supporters parisiens sont reconduits vers la capitale sans avoir pu assister à la rencontre.

    Même le consultant de Canal+ Pierre Ménès, pourtant pas réputé pour sa tendresse avec les supporters, prendra leur défense.

    Février 2013 : les écharpes du PSG interdites au Stade de France


    Supporters du PSG tendant leurs écharpes, à Sochaux, 27 janvier 2007 (Dominique Faget/Rue89)

    En octobre 2012, certains supporters contestataires avaient profité d’un France-Japon qui n’intéressait pas grand monde pour mettre de l’animation au Stade de France. Et faire entendre leurs revendications aux cris de « Liberté pour les abonnés », « Des ultras à Paris », « Fin des IAS abusives », agrémentées de quelques fumigènes et pétards.

    Quelques mois plus tard, le 8 février, l’Allemagne se présente au Stade de France pour un autre match amical. A l’entrée, plusieurs supporters du PSG venus avec une casquette, une écharpe ou un maillot du club de la capitale sont priés de laisser leurs couleurs à la consigne sous peine de se voir interdire l’entrée dans le stade. Choqués, certains repartent sans même assister à la rencontre.

    « On ne voulait pas prendre le risque de trouble à l’ordre public », indique la Fédération française de football à l’origine de cette interdiction. Avant d’ajouter pour se dédouaner :

    « Nous avons demandé à toute personne ayant un maillot ou une écharpe d’un club de le laisser à la consigne. La règle était la même pour les supporters allemands. »

    Plusieurs témoins assurent pourtant avoir aperçu à l’intérieur de l’enceinte différents maillots de club, des drapeaux étrangers et même… un homme avec le maillot du PSG. Un steward avait mal fait son travail.

    Février 2013 : interdit de stade pour une écharpe de groupe dissous

    C’était il y a quelques semaines, lors de PSG-OM en championnat. Mathieu, un supporter parisien, brandit une écharpe lors de l’entrée des joueurs, comme il est de coutume de le faire. A la 50e minute, plusieurs stadiers viennent le chercher et l’emmènent au commissariat du Parc des Princes. Le problème ? C’est son écharpe, lui disent les policiers.

    Sur l’une des deux faces, il est écrit « Authentiks », association de supporters proche du virage Auteuil et dissoute en avril 2010. Mathieu fait valoir qu’il n’a jamais été membre de ce groupe, qu’il en a acheté l’écharpe en 2006 parce qu’il était abonné dans la même tribune que l’association – la G. En vain.

    Une semaine plus tard, il reçoit un courrier de la préfecture de police de Paris lui notifiant une interdiction administrative de stade de 3 mois. Comme pour Julien cité plus haut, le PSG lui annonce dans un courrier qu’en plus de désactiver son abonnement jusqu’à la fin de la saison, aucune place ne lui sera vendue jusqu’au 9 décembre 2013. PSG-Barça, ce ne sera pas pour lui.

    Ecrit par : Anthony Cerveaux