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Comme chacun le sait, les suites du match Bastia-Marseille ont été particulièrement compliquées pour les supporters bastiais.

Rappelons les sanctions ayant été prises à l'encontre de plusieurs de nos supporters : 4 peines de prison avec sursis, une peine de six mois de prison ferme et une « relaxe » qui s'est malgré tout traduite par une interdiction de stade, dans l'incompréhension totale.

Les faits reprochés à nos frères de tribune : la réponse spontanée à une agression caractérisée des forces de l'ordre, qui se sont montrées une fois de plus, une fois de trop peut-être, incompétentes et provocatrices. La soi-disant violence opérée par les condamnés est dérisoire : jets de bouteilles d'eau en plastique, jet de barrière « en direction » des CRS... Rien qui ne puisse justifier un tel déferlement juridique et médiatique.

Aujourd'hui, 6 de nos amis ne seront pas à nos côtés. L'un d'entre eux dort même en prison, entouré de dealers, de violeurs et d'assassins. Cette situation est intolérable, elle est inadmissible.
Les responsables de cette injustice sont nombreux :

- Les forces de l'ordre pour leur incompétence et leurs provocations
- Les responsables de ces mêmes fonctionnaires pour leur gestion catastrophique de la sécurité
- L'Etat et ses ministres pour s'être déchaînés sans raison apparente sur ces événements
- Et bien entendu les médias qui ont comme à leur habitude aggravé la situation et pratiqué la délation

Au pied du mur, privés de la présence de 6 de nos amis, qui ont toujours tout donné pour le Sporting, nous nous retrouvons seuls. Le SCB à travers ses dirigeants ne nous a témoigné aucune marque de soutien, il n'a pas non plus pris notre défense, et nous le regrettons amèrement.

Ainsi, pour ce match et jusqu'à ce que le club prenne clairement position dans cette affaire qui dépasse l'entendement, nous avons décidé de ne plus effectuer d'animation vocale. Nous demandons également à toute la tribune Petrignani de suivre cette consigne, afin de protester contre le traitement réservé aux nôtres.

Le 12e homme bastiais, celui qui paye sa place mais qui paye également le prix fort pour sa passion, n'a pas vocation à être le souffre-douleur éternel de la ligue et de l'Etat. Nous priverons donc, à contre-coeur, le Sporting de notre soutien qui n'a jamais failli tout au long des années passées, même dans les heures les plus sombres. Seules des banderoles expliquant notre ras-le-bol seront élevées en tribune pendant le match. Perchè u troppu stroppia.

BASTIA 1905
NATI PER SOFFRE